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Volaille : pas d'aides de l'Etat pour le moment

La filière volaille, qui attendait un coup de pouce de l'Etat, devra faire preuve de patience.

En visite à Nancy vendredi, le ministre de l'Agriculture a tenu à s'adresser à la filière volaille, qui subit actuellement une forte baisse de la consommation due à la psychose de la grippe aviaire. Conscient de la situation, M. Bussereau a déclaré que si la situation de baisse des ventes « devenait durable et entraînait des préjudices pour la filière, il y aurait naturellement une solidarité qui s'exercerait, mais pour l'instant nous n'en sommes pas là ».

La filière devra donc encore patienter pour bénéficier d'un surplus de soutien, le ministre ayant tenu à rappeler que l'Etat finançait la visite vétérinaire obligatoire imposée aux éleveurs de volailles et les mesures d'information avec la mise en place d'un numéro vert. Plus tard dans la journée, la FIA (Fédération des industries avicoles) a tout de même fait savoir, par voie de communiqué, qu'elle demandait des mesures d'urgence.

Financer le stockage

Beaucoup plus prompte à se diffuser que la pandémie elle-même, la peur de la grippe aviaire a entraîné une forte chute des ventes ces dernières semaines, de l'ordre de 25% selon les derniers chiffres de la FCD (Fédération des entreprises du commerce et de la distribution). Des difficultés économiques ont commencé à poindre chez les producteurs et industriels de la volaille, qui ont réclamé le report du paiement des différentes taxes éligibles à cette période (professionnelle, abattage / équarrissage...), le report du paiement des charges sociales et la mise en place d'un financement abondé du chômage partiel.

Sur le plan de la gestion de marché, la FIA demande le financement du stockage des produits en panne momentanée de débouchés, ainsi que leur écoulement « sans désorganisation du marché» via l'aide alimentaire par exemple.

« Pour l'instant nous n'avons pas défini de nouvelles mesures mais nous sommes en contact permanent avec les éleveurs sur tous ces sujets financiers, commerciaux et les éventuels problèmes de stockage », a ajouté le ministre, qui pourrait décider d'agir seulement en cas de prolongement de la chute de la consommation.

Rédaction Réussir

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