Volaille : les éleveurs proposent d’indexer les prix au détail
Un indice des prix céréaliers en pied de facture du prix de la volaille et répercuté jusqu’au consommateur, telle est l’idée soumise aux pouvoirs publics par la Confédération française de l’aviculture (FCA). Hier en conférence de presse, Michel Prugue, président du syndicat des éleveurs, a précisé qu’il souhaitait faire valider en avril ce principe auprès du ministère de l’Agriculture, afin de donner une base juridique à de nouvelles négociations avec les distributeurs. L’argument clé de la FCA est la menace qui pèse sur la contractualisation entre éleveur et abatteur. Celle-ci est particulièrement répandue dans le secteur. Elle atteindrait 85 % de la production de volailles de chair, entre l’intégration et les contrats « indexés », le prix de reprise étant indexé sur le prix de l’aliment. Michel Prugue annonce que les abatteurs sont prêts à revenir sur les contrats annuels en raison des fortes hausses et de la persistance des prix des céréales. Les industriels ont fait passer 8 à 10% de hausse auprès de la grande distribution, mais se heurtent au refus des enseignes d’accepter les 7% supplémentaires, justifiés par la hausse des grains. Voyant que certains éleveurs pourraient bien céder à la pression, Michel Pruge souligne que la remise en cause des contrats aggravera le dramatique déficit d’investissement dans le parc avicole.