Aller au contenu principal

Volaille : la Thaïlande toujours sur le marché

On croyait la Thaïlande hors-jeu depuis la confirmation sur son territoire de l’influenza aviaire hautement pathogène. C’était sans compter sur les capacités de rebondissement des industriels nationaux et internationaux, et l’âpreté du gouvernement thaïlandais dans ses démarches diplomatiques auprès de son premier client en viande de poulet, le Japon. Ainsi, l’archipel pourrait reprendre ses importations de poulet cuit, a déclaré jeudi dernier le ministre de l’Agriculture japonais.

Cette reprise allégerait la pression exercée sur l’UE qui n’a pas interdit l’entrée de la viande cuite originaire de Thaïlande. En effet, la cuisson élimine le virus présent à la surface de la viande. Les produits élaborés thaïlandais ne représentent donc aucun danger de contamination, et sont totalement inoffensifs pour les consommateurs. Importés en Allemagne et en Angleterre, ils ont continué le mois dernier à narguer le marché européen de découpes cuites, du fait de droits de douane inférieurs à ceux des produits crus.

L’an dernier, l’Irlandais Moy Park a attiré l’attention des autorités européennes sur le risque d’une réévaluation des droits de douane concernant uniquement les produits crus. Il connaissait la capacité des exportateurs thaïlandais, mais aussi brésiliens à se rattraper sur les produits cuits. Le risque de grippe aviaire donne aux industriels de ces pays un nouveau motif d’augmenter leurs capacités de cuisson et de conditionnement.

L’étiquetage obligatoire de l’origine serait-il une solution ? Les responsables marketing de Moy Park, voient qu’en Angleterre, des plats cuisinés affichent sans problème leur provenance thaïlandaise. En France, les industriels traiteurs ou fabricants de sandwichs ne sont pas très chauds pour l’étiquetage obligatoire. Fleury Michon utilise, pour fabriquer ses charcuteries de volailles, 5,5 % de viande de l’Union et jusqu’en 2003,1 % de viande de Thaïlande.

« Je crois plus aux audits répétés et à la traçabilité qu’à l’étiquetage,a confié la semaine dernière lors du Sandwich Show la directrice du marketing des sandwichs Entr’Act . Le jour où un pépin arrive en France alors que c’est l’origine affichée, on est mal ! »

Les plus lus

salle de traite en élevage laitier
Prix du lait : des tendances négatives venues d'Europe du Nord

Les prix du lait au producteur sont sous pression dans le nord de l’Europe, car les cotations des produits laitiers…

 Emmanuel Bernard, président de la section bovine d’interbev
Sommet de l’élevage 2025 : « La première chose à faire, c’est de faire naître les veaux ! » pour Emmanuel Bernard, Interbev bovins

Alors que le Sommet de l’élevage commence, Emmanuel Bernard, éleveur bovin et président d’Interbev bovin revient pour Les…

Porc : « le choix de la Chine de cibler l’agriculture européenne n’est pas anodin »

Les Marchés ont échangé avec Simon Lacoume, économiste sectoriel chez Coface, expert mondial en assurance-crédit, pour…

graphique de la cotation entrée abattoir du JB R
Le prix des taurillons R dépasse les 7 €/kg

Les prix des jeunes bovins français grimpent nettement depuis le mois d’août et dépassent un nouveau record historique, même s…

Dépalettiseur
Œufs : « Il manque 3 millions de poules », comment la filière s’adapte à la tension

La transition vers l’œuf alternatif est bien amorcée par l’amont de la filière œuf. Mais il faut plus de poules en code 2 ou 1…

Poules standard dans un poulailler automatisé
Le Sud-Ouest se tourne vers le poulet standard pour concurrencer les importations

La France reste confrontée à la hausse des importations de poulets standards, qui représentent désormais un poulet sur deux.…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio