Volaille : la bonne volonté bruxelloise à l’épreuve
« Il faut que Bruxelles entre dans la danse de manière concrète», a formulé Eugène Schaeffer, président de la Confédération française de l'aviculture (CFA), en invitant le gouvernement français à être très actif auprès de la Commission européenne pour obtenir rapidement des moyens financiers en faveur des éleveurs et des entreprises affectés par la crise aviaire.
Hier, les services du ministère étaient sur place pour défendre un plan de soutien français déjà bien connu. Ce plan se compose schématiquement de trois points : la diminution de la production à partir des couvoirs, l'allongement des périodes de vide sanitaire ou des gels de bâtiments, l'adaptation au confinement. Pour aider les entreprises qui ont dû stocker de la viande depuis maintenant six mois, la CFA suggère une aide à la valorisation sous forme de produits transformés et d'aliments pour chiens et chats, sachant que la commission semble réticente à intervenir sur les marchés. La CFA veut que les enveloppes soient abondées afin de boucler les versements de 1 000 euros aux éleveurs et de 150 000 euros aux entreprises de moins de 50 millions d'euros de chiffre d'affaires. Ne serait-ce que pour répondre aux engagements du gouvernement.
Si les importations diminuent, surtout en provenance des pays tiers, les exportations demeurent bloquées à 70 % pour une durée indéterminée, et la filière perd 50 à 60 millions d'euros par mois, plaide le directeur de la CFA Christian Marinov.