Aller au contenu principal

Volaille : Duc anticipe la baisse des ventes

Même si certains n’hésitent pas à faire le parallèle, la crise du poulet n’a rien à voir avec la crise de la vache folle. On ne peut en effet pas conserver dans des poulaillers des poulets, comme les éleveurs avaient pu, dans une certaine mesure, conserver leurs bovins dans les champs.

Ainsi, chez Duc de Bourgogne, alors que la dernière semaine d’octobre a été marquée par une baisse des ventes de 30 %, les poulets continuent à arriver dans les usines de Chailley (Yonne) et Saint-Bauzelay (Gard), avec la même constance, à raison de 500 000 unités par semaine. « Nous avions programmé, en plus, une action commerciale forte avec la grande distribution» relève Yves Stunic, directeur marketing.

Élevés en 56 jours, les poulets de Duc continuent d’être produits en grosses quantités. Si le groupe, qui emploie 800 personnes, a mis fin aux contrats de ses quarante intérimaires, il compte en revanche sur ses employés pour faire face à la crise. De -5 % à -30 %, la chute des ventes s’est traduite par une obligation de traitement intensif. « On a décidé de réaffecter les personnels en découpe et en congélation» indique la direction. Pour le moment il faut faire face à la production et c’est seulement à l’horizon du mois de janvier que du chômage technique pourrait être envisagé, si la crise liée à la grippe aviaire perdurait.

Pour le début 2006, Duc parie sur un retour de confiance et a décidé d’anticiper une baisse de consommation, pour le moment estimée à 10 %. C’est-à-dire que le nombre de poulets mis en production va être réduit en ce début du mois de novembre. Si la crise venait à s’accentuer, Duc diminuerait plus fortement, pour ne pas avoir à gérer des stocks congelés trop importants. Car à raison, la semaine dernière, de 150 000 poulets à découper et à congeler, Duc a besoin d’une grosse capacité logistique pour ne pas subir de pertes. Annuellement, Duc produit 30 millions de volailles, dont 95 % de poulets. L’entreprise, qui affiche 100 millions d’euros de chiffre d’affaires, génère 800 emplois indirects pour par exemple le transport et le ramassage des volailles, mais aussi pour la fourniture de 100 000 tonnes de céréales à ses 300 éleveurs en contrat exclusif.

Les plus lus

Œufs : le bond des importations européennes vient d’Ukraine, mais aussi de Turquie

L’évolution des prix des œufs français, au 19 décembre 2025, expliquée par le journal Les Marchés, qui publie trois fois par…

drapeau turc
Bovins : la Turquie continue sa décapitalisation, l’Europe en profite peu

Alors que les abattages de bovins continuent de progresser en Turquie faute de rentabilité de l’élevage allaitant et laitier,…

Gilles Huttepain, Vice-président de l'interprofession Anvol
Le poulet chinois s’impose en Europe, la volaille française alerte

La filière poulet française s’inquiète d’un afflux inédit en provenance de Chine, qui dégage ses surplus de filets de poulet…

douanier chinois devant un ordinateur
Viande bovine : la Chine enquête toujours sur ses importations et pourrait les limiter

Les résultats de l’enquête chinoise sur les perturbations de son marché intérieur de la viande bovine par les importations ne…

poules rousses en cage dans un élevage
Interdiction des poules en cage : « c’est le bon moment pour agir »

Des députés français demandent la Commission européenne d’inscrire l’interdiction de l’élevage de poules pondeuses en cage…

Dinde en élevage
« La production de dinde est stable en 2025, c’est une bonne nouvelle »

Après plusieurs années de recul, la filière dinde semble retrouver de la stabilité dans les abattages en France. Malgré une…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio