Volaille: des transferts de consommation se dessinent
La FCD ne constatait pas hier de nouveau décrochage des achats de viande de volaille par les ménages par rapport à la semaine dernière. La baisse des ventes sur la même période de 2005 reste donc considérable: -25 à -30%. Cependant, le fait que la dégradation ne se soit pas aggravée après l’annonce de la contamination d’un élevage de dindes est interprété comme un signe positif à confirmer. Le poulet entier reste la principale victime de la crise, les produits élaborés et les autres espèces, y compris la dinde, s’en tirant moins mal. Rappelons que le dernier Comité de liaison de la filière volaille et des pouvoirs publics, avait souhaité des actions «de terrain» de la part de la distribution pour appuyer la campagne d’incitation à la consommation de volaille. Celà semble donc être chose faite. Par ailleurs, la FCD conteste la rumeur selon laquelle les enseignes n’auraient pas maintenu l’ensemble des références dans les magasins (lire page 3), même si des écarts de «facing» peuvent exister. Il n’y a donc pas eu de rupture d’approvisionnement mais des ajustements des rayons en fonction de la réduction de la demande. A la question de savoir s’il y a eu transfert de consommation vers d’autres produits carnés, ni la FCD, ni le CIV ne s’aventurent dans une appréciation précise. La FCD constate que «certains reports commencent à être observés, de manière diffuse, sur d’autres éléments du rayon boucherie comme le lapin ou le veau». D’autres voient dans la bonne commercialisation des avants de bœuf la conséquence d’un report de consommation de la volaille.