Volaille : Bussereau tente de rassurer les marchés
Dominique Bussereau a répondu lundi à l’invitation de Gilles Rousseau, le président du marché des Hérolles, également président de la Fédération française des marchés de bétail vif. Une visite symbolique, sur ce marché ancestral, dont on retrouve la trace dans les archives il y a plus de 500 ans. Reconnu pour son commerce ovin, ce petit village de la Vienne regroupe la plus grosse concentration de vendeurs non sédentaires sur son marché forain. L’été ce sont plus de 10 000 personnes qui déambulent dans les allées. On pouvait trouver également il y a quelques mois un nombre important de volaillers professionnels ou particuliers, présents sur le nouvel emplacement inauguré le 29 septembre 2005 par l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin.
Si cette longue tradition de commerce a traversé les âges, elle est actuellement mise en grand danger par un principe de précaution face à la grippe aviaire que les éleveurs ont du mal à comprendre. « Nos entreprises sont au bord du dépôt de bilan, notamment celles qui sont soumises aux mesures de confinement des animaux. Les autres survivent difficilement. Laissez travailler une profession qui ne ménage pas ces efforts pour défendre la qualité de nos produits». C’est dans ces termes que Monsieur Bodin, président de l’Aprovol (association de défense des producteurs de volaille) a interpellé le ministre de l’agriculture.
Ce dernier leur a répondu qui si le principe de précaution ne pouvait être remis en cause pour le moment, des mesures d’accompagnement pour les éleveurs et les entreprises sont prévues avec un déblocage de 5 millions d’euros pour couvrir les pertes subies. Les dossiers seront à remettre auprès des préfets de chaque département. Une deuxième enveloppe d’un million d’euro est prévue pour une campagne d’information nationale, sur la qualité des produits français et pour inciter les ménages à reconsommer de la volaille.
Dominique Bussereau, à également tenu à conforter l’importance des marchés de bétail vif dans la filière, en terme d’allotement, de confrontation de l’offre et de la demande et de définition des prix. Le rôle des commissions de cotation est primordial, a-t-il assuré. Le ministre a également indiqué que l’agriculture française souffrait d’une trop grande complexité administrative, et qu’une grande campagne serait lancée aux travers des médias pour que les éleveurs eux-mêmes puissent faire remonter les dysfonctionnements et les lourdeurs du système, afin de simplifier à terme toutes ces tâches non productives. Il ne faut pas dégoûter les éleveurs de produire.