Vivadour renforce ses positions en viandes
«En accord avec la coopérative Lur Berri, actionnaire de référence d'Arcadie Sud-Ouest, qui possède l'abattoir d'Auch, nous avons entamé une démarche de concentration de l'offre bovine sur le département et réalisé deux opérations de croissance externe, avec la reprise du négociant Labric (St Arailles) et de l'activité de la société Sud Bétail sur le Gers (2 500 à 3 000 animaux), indique Franck Clavier, directeur général du groupe Vivadour. Notre objectif est de regrouper, à terme, 50 % de l'offre bovine gersoise. » Cette initiative permet à Vivadour de consolider l'approvisionnement de l'abattoir d'Auch et d'être partie prenante dans le développement des signes de qualité bovins.
Dans la filière volaille, trois groupements de producteurs gersois approvisionnent les abattoirs, mais ils peinent à se regrouper, malgré les encouragements de Vivadour qui aurait ainsi plus de poids dans ses négociations avec son partenaire commercial, Gastronome. « Nous avons un peu d'espoir, malgré tout, car Silos Vicois (5 % de la production) a compris l'enjeu de la situation et a décidé de regrouper ses éleveurs au sein du groupement Vivadour Volgers (75 %) », souligne Christophe Terrain, président du groupe. Ne reste plus que Codigers (20 %), qui fait toujours cavalier seul.
En palmipèdes gras, en revanche, la concentration de la filière (Vivadour, Maïsadour, Val de Sèvres) autour du conserveur Delpeyrat a permis d'avancer avec la reprise de l'entreprise Montagne Noire, spécialisée dans la salaison, la fusion avec la coopérative Les Fleurons de Samatans (300 000 canards par an) et la création de la société Sud-Ouest Accouvage, afin d'implanter un couvoir d'une capacité de 4 millions de canetons dans les locaux réhabilités de l'ancien abattoir d'Aignan.
Naissance d'Ovalie Agro-fourniture
L'activité collecte de Vivadour a également progressé pour atteindre cette année 500 000 t, ce qui place le groupe en position de leader en Midi-Pyrénées. Cette croissance est notamment due à l'intégration des entreprises Sordes et Lignac, permettant d'atteindre une taille critique, donnant « accès à un potentiel de débouchés contractualisés ». Enfin, les groupes Vivadour et Maïsadour ont créé une société commune, Ovalie Agro-fourniture, dédiée à l'achat de produits de santé végétale, qui conclura prochainement un partenariat avec Invivo. Le potentiel de marché est de 200 000 ha de grandes cultures, 40 000 ha de viticulture et 15 000 ha de cultures industrielles et de légumes.