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Viva la luta pela Reforma Agrária !

La manifestation FNSEA-JA-FNB de la semaine dernière contre l’éventualité d’accords abusifs avec le Mercosur était justifiée. Ces accords laisseraient entrer en masse notamment la viande brésilienne et l’attention doit être attirée sur les conséquences écologiques de l’extension des productions animales de ce pays. Mais ce n’est pas suffisant. En tout cas, ce n’est pas aller au bout de la question brésilienne. Pour être clair : la situation sociale de la petite paysannerie de ce pays est intolérable, et constitue à elle seule un facteur de distorsion que l’Europe ne devrait pas accepter. Dans la seule province du Rio Grande do Sul, autour de Porto Alegre où le Mouvement des sans terre est très actif en ce moment, le démembrement des quelques immenses domaines latifundiaires qui monopolisent les terres pourrait permettre d’installer 110 000 familles paysannes qui occuperaient en partie les terres à des cultures vivrières, et non à une production bovine extensive destinée à être exportée massivement vers les zones riches et solvables comme l’Union européenne. De proche en proche, les lobbys agricoles brésiliens (et quelques autres dans la région…) sont en train non pas seulement de déstabiliser les productions européennes, mais d’imposer aux consommateurs des produits ni éthiques, ni équitables, ni citoyens, ni même simplement honnêtes. D’accord, lever le poing avec le MST, ce n’est pas un geste inné pour tout un chacun. Mais on n’est pas obligé de le lever très haut, ni contraint de défiler avec Via Campesina, les bobos d’Attac et les abonnés du Monde Diplomatique. Le vrai courage – et l’intérêt bien compris – est parfois de s’allier avec le diable, surtout quand il prend le visage humilié des trabalhadores rurais sem terra do Brasil.

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