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Vins : la notion d’AOC n’est pas un critère de choix

Plusieurs études concordent pour dire que le consommateur a du mal à s’y retrouver dans les catégories de vins et que, pour lui, l’AOC n’est pas un critère de choix. En publiant une synthèse, l’Onivins étaye le débat.

L’AOC est-elle un critère de choix pour le consommateur ? A l’heure où les professionnels viti-vinicoles réactivent le débat sur la réforme des AOC, la question posée dans la revue de l’Onivins de juin 2004 tombe bien à propos. Et la réponse élaborée à partir de différentes études ne devrait pas laisser indifférent : « ces différentes études confirment que la notion d’AOC n’est pas, en tant que telle, un critère de choix du vin». Et ce, « ni pour les vins vendus à moins de 3 euros/col en grande distribution, pour lesquels la mention est en concurrence avec d’autres perçues plus directement comme des gages d’authenticité, ni pour les vins vendus à plus de 3 euros/col, zone de prix quasi exclusive de ces vins mais où, comme tous les vins ont une AOC, le critère de choix sera autre, différent selon le type d’acheteur». De surcroît, l’Onivins rappelle que la moitié des vins vendus en grande distribution le sont à un prix compris entre 1,1 et 2,6 euro/col, c’est-à-dire dans la zone de coexistence maximale des différentes catégories réglementaires.

En dessous de 2,5 euros/litre, les VQPRD sont en concurrence directe avec les vins de pays et les vins de table. Et le consommateur qui achète des Côtes du Rhône, du Corbière ou du Bordeaux dira qu’il achète une AOC, une marque, un vin de pays ou les trois à la fois, suivant les connaissances qu’il a de la segmentation réglementaire. Entre 2,5 et 3,5 euros/litre, les AOC subissent une relative concurrence des vins de pays haut de gamme. Cette situation concerne près de 21% des volumes d’AOC achetés par les ménages. Et au-dessus de 3,5 euros/litre, la concurrence se fait au sein des AOC entre vignobles d’appellation. Une part relativement importante des achats des VDPRD est réalisée par des ménages gros acheteurs de vins, souligne en outre l’Onivins. Et donc pour noircir un peu plus le tableau pour les AOC, l’Office estime que comme les autres catégories de vin, les appellations d’origine devraient à terme connaître une baisse de la consommation.

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