Vins : la FNSEA propose un plan de crise
Près de quinze jours après sa rencontre avec le cabinet d’Hervé Gaymard et juste avant la table ronde sur le vin, la FNSEA a informé hier, dans un communiqué, de ses propositions sur la filière (LM du 8/07). Parmi elles, le syndicat réclame un soutien à la commercialisation du vin dont les objectifs seraient : une communication générique sur le vin, la façon de le consommer, l’impact sur la santé et la recherche de nouveaux consommateurs. La FNSEA estime que cette communication doit d’abord se faire sur le marché intérieur et être organisée par l’Onivins. A ce propos, elle propose de « mettre tout en œuvre pour accroître l’utilisation de fonds communautaires destinés à la promotion des produits», tout en diminuant la part professionnelle via un abondement du Cniv et de l’Anivit. Le syndicat agricole encourage également la mise en place d’une segmentation plus adaptée aux besoins du consommateur, sans toutefois le noyer «dans un paysage encore plus complexe qu’aujourd’hui».
A court terme, la FNSEA réclame des aides aux viticulteurs en situation difficile : aide à la trésorerie, allégement des cotisations sociales, désendettement des agriculteurs souhaitant bénéficier d’un régime de préretraite... Elle propose enfin une évolution de la réglementation communautaire vers une gestion des excédents par région viticole, l’ouverture d’une reconversion qualitative différée à tous les Etats membres et la mise en place d’une mesure d’arrachage temporaire. De son côté, la Confédération paysanne a également émis hier ses propositions, en tête desquelles figurent « la maîtrise des volumes produits en Europe» et « une segmentation des marchés permettant la valorisation de toutes les catégories de vins (AOC, VDP, VDT)». Le syndicat demande en particulier de « revenir au stockage obligatoire d’une proportion de récolte afin d’écrêter la surproduction».