Vins et spiritueux dopent le commerce extérieur
Le Service statistique du ministère de l’Agriculture (Scees) a confirmé le 14 août l’embellie du commerce agroalimentaire français. Les derniers chiffres connus, ceux de juin 2006, montrent une progression de l’excédent de 150 millions d’euros par rapport à juin 2005. En dépit du recul pendant le premier semestre des exportations de volailles (mais il semble que le marché reprenne), l’excédent cumulé sur les six premiers mois de l’année atteint 4,2 milliards d’euros, en hausse d’1 milliard sur la période correspondante de 2005 !
Cette spectaculaire reprise est due en particulier au rebond des exportations de vins et spiritueux. Après les excellents résultats des 5 premiers mois de l’année, les exportations du secteurconfirment en juin une reprise exceptionnelle, démentant le pessimisme de 2004. Les exportations de vins tranquilles et de Champagne ont représenté en juin 511 millions d’euros contre 427 en juin 2005, le Champagne enregistrant pour sa part une nouvelle montée de plus de 40 % en valeur et de 38 % en volume et le Bordeaux consolidant la position que nous avions soulignée dans un récent article. Sur l’ensemble des 6 premiers mois, ces exportations atteignent 2,75 milliards d’euros, contre 2,35 pour le premier semestre 2005, laissant un solde positif de 2,52 milliards d’euros, les importations (230 Meuros) étant restées stables.
Côté spiritueux, ça continue de bien aller. Les exportations ont atteint en juin 216 Meuros soit 18 de plus qu’en juin 2005et sur l’ensemble du premier semestre, elles ont porté sur 1,17 milliard d’euros, laissant un solde positif de 868 Meuros contre 690 pour les 6 premiers mois de 2005. Les exportations de vodka viennent une fois encore affirmer leur étonnante progression derrière un cognac solide.
Les statistiques détaillées sortiront prochainement, permettant une analyse plus fine et surtout de savoir si d’autres vins participent à une reprise qui restait encore, à fin mai, le fait surtout des grandes AOC, certaines autres traînant encore la patte, comme le Beaujolais ou les vins de table et de pays. De même, il sera intéressant de connaître si cette embellie s’est faite auprès de clients traditionnels ou à travers de nouveaux débouchés.