Vins espagnols: une «urgence à agir», selon un sénateur de l’Hérault
Il y a « urgence à agir » face à l'importation de vins espagnols à bas prix provoquant la colère des viticulteurs en Languedoc-Roussillon, estime le sénateur PS de l'Hérault Henri Cabanel dans une lettre au ministre de l'Agriculture. « La filière est désabusée et vit la concurrence des pays voisins comme une injustice car la production n'y est pas réalisée avec les mêmes contraintes règlementaires qu'en France », fait-il valoir. Henri Cabanel rappelle qu'il avait déjà alerté le ministre en mai sur « la situation préoccupante relative à l'importation de vins espagnols vendus en France entre 30 et 40 euros/hecto, alors que le prix de nos vins se situe entre 70 et 80 euros/hecto ». Il invite à prendre en considération « des années d'efforts, de restructuration du vignoble, de labélisation ». Plusieurs milliers de litres de vin provenant des cuves du négociant Biron S.A se sont déversés dans la rue au cours de la nuit de mardi à mercredi à Sète (Hérault). Le Comité régional d'action viticole (CRAV) a revendiqué un acte de sabotage afin de protester contre l'importation de vins espagnols.