Vins de table et de pays : fin de campagne déliquescente
Dans notre numéro d’hier, nous faisions allusion à la conjoncture mauvaise que connaissent les vins de table et les vins de pays, à l’approche de la fin de campagne. Les chiffres provenant de la région Languedoc-Roussillon, représentative pour ces types de vins, illustrent cette situation. A la fin juin, la direction de Viniflhor de Montpellier constate un retard des sorties par rapport à la dernière campagne, de l’ordre de 20 % pour les vins de table rouges et rosés, ce qui équivaut à quelque 660 000 hectolitres. Pour les vins de pays, les sorties sont à peu près au même niveau que pour la précédente campagne malgré un retard de 7 % des vins de pays de département. Le fort retard des sorties de vins de table s’aggrave d’une dégringolade des cours de l’ordre de 18 % par rapport à la précédente campagne, avec un cours moyen pour l’ensemble de la campagne, de 3,04 e le d° hecto. En fait, les cotations de cette fin de saison se placent entre 2,50 et 2,90 e le d° hecto et nombre de transactions s’effectuent plutôt à 2,20-2,30. Il s’agit certes de volumes limités mais il faut bien dégager les cuves avant la vendange. Pour les vins de pays, les prix sont en retrait de 13 % sur 2004/2005, la baisse affectant plus lourdement les vins de pays de département (- 20 %), que les vins de pays d’Oc (-12 %). Pour le moment, la décision de distillation n’a pas influencé le marché car sa mise en place reste complexe. S’agissant des prix, la situation n’est pas plus brillante : les vins blancs de table et de pays ont régressé pratiquement dans les mêmes proportions que les rouges et rosés (18 % à 19 % pour les VDT et 13 % pour les VDP).