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Vins de Loire : des atouts à exploiter

Malgré la notoriété de certaines appellations, l’offre manque toujours de cohérence et de lisibilité, estime une étude rendue publique hier, à un mois du salon d’Angers.

En introduction au 21e salon des Vins de Loire qui s’ouvre le 5 février prochain à Angers, les organisateurs ont dévoilé hier les résultats d’une étude sur la perception des vins de Loire par les acheteurs de vins internationaux, cavistes et grande distribution. On y apprend notamment que les acheteurs français, belges, allemands, anglais et américains apprécient particulièrement les vins de Loire pour leur qualité et le savoir faire des viticulteurs.

Confrontés aux autres vignobles français et internationaux, les vins de Loire arrivent souvent en tête sur ces deux critères. Des bons résultats qui sont toutefois à nuancer, les énoncés des questions, basés sur les vins de Loire, présentant un biais important. Sur le rapport qualité prix et le potentiel de vente, les avis sont en revanche moins favorables, les vins chiliens, espagnols et argentins étant plus souvent cités. Perçus comme fruités et « à boire jeunes », les vins de Loire ne sont pas pour autant vus comme modernes, ni adaptés au jeune public. La faute, disent les cavistes et les acheteurs de la grande distribution, à un packaging vieillissant et au manque de marketing sur le terrain.

Muscadet en tête

En bons professionnels, les personnes interrogées citent sans problème six à huit appellations de la vallée de la Loire. Le Muscadet arrive en tête (75% de citations), devant le Sancerre (75%), le Chinon (63%), le Pouilly, le Saumur Champigny et le Bourgueil. Certains citent également le Vouvray, le Touraine, le Cabernet d’Anjou et le Crémant de Loire, mais sur les 168 personnes interrogées, la connaissance globale des appellations reste limitée au regard des 60 appellations différentes que compte la zone.

Beaucoup se plaignent d’ailleurs du nombre excessif d’appellations proposées et plus globalement de la complexité de l’offre, un problème qui n’est pas spécifique à la région. Même si elles sont synonymes de produit de qualité, les faibles quantités disponibles sont également un frein aux achats, notamment pour la grande distribution. Pour Pierre Aguilas, le président du salon des vins de Loire, la marge de progression de la région se situe surtout au niveau du packaging, de la communication et du négoce, qui tarde à différencier les productions de qualité des vins « tout venant ».

À l’image des vins du sud-est avec leur Côte du Rhône, les vins de Loire gagneraient également à mettre en place une appellation commune à toute la zone, sorte de fil rouge gage de lisibilité sur les marchés internationaux.

Rédaction Réussir

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