Vins AOC : Guigal injecte 30 M€ dans sa filiale Vidal-Fleury
Le célèbre éleveur et négociant de vins de côtes-du-rhône n’en finit plus d’investir dans ses outils de production. Alors que Guigal a injecté, l’an passé, plus de 15 millions d’euros pour agrandir sa zone de stockage et se doter d’une capacité de 5 millions de Col, l’entreprise investit 30 millions d’euros dans sa filiale Vidal-Fleury. Spécialisée dans l’élevage et le négoce des vins, cette entreprise va ainsi bénéficier d’un nouveau bâtiment de 10 000 m 2, abritant outre son nouveau siège social, le cuvage, une cave de vieillissement et une ligne d’embouteillage automatique. « Notre ancien site, limité d’un côté par la voie ferrée et de l’autre par la route nationale, était devenu inapproprié pour notre stratégie de croissance », explique Marcel Guigal, dirigeant de la société mère qui poursuit « Nous allons profiter de cette opération pour automatiser une partie de notre production ainsi que les préparations de commandes car, même si le travail manuel dans le domaine du vin est gage de qualité, il est pénible pour les employés et très pénalisant dans le prix de revient. Bien sûr, toutes les opérations concernant la construction et l’assemblage des vins restent manuelles. » Les travaux devraient s’achever en janvier prochain et permettront à Vidal-Fleury d’au moins tripler sa production dans les trois ans à venir passant ainsi de 1 à 3 millions de col par an.
Les côtes-du-rhône progressent à l’export
Ces investissements s’inscrivent dans un contexte économique plutôt favorable pour les vins de la vallée du Rhône. En effet, après avoir subi en 2003 une baisse de la consommation, essentiellement due à une désaffection de la part des consommateurs pour les rouges, les Cotes du Rhône génériques et les crus semblent être revenus à la mode. « Les ventes à l’export repartent à la hausse notamment en Irlande, dans les pays du nord de l’Europe, aux Etats-Unis ou encore au Royaume Uni où nous sommes en tête des vins français référencés. D’autres marchés à l’export, comme l’Allemagne où le hard discount est très développé, restent plus difficiles pour les crus qui affichent des prix plus élevés que les vins génériques », analyse Dominique Toillon, d’Inter Rhône, l’interprofession des vins de la vallée Rhône.