Vinisud fait face à la morosité viticole
La septième édition de Vinisud, le salon international des vins et spiritueux du bassin méditerranéen qui se tient à Montpellier, a ouvert ses portes lundi jusqu’à aujourd’hui mercredi. Durant ces trois jours, ce salon réservé aux professionnels réunit les producteurs français du Languedoc, du Roussillon, de la Provence, de la vallée du Rhône, du Sud-Ouest et de la Corse, mais aussi leurs confrères Espagnols, Italiens, Grecs ou encore Marocains.
Rappelons que le pourtour méditerranéen, berceau historique de la viticulture mondiale, reste le premier bassin de production de la planète avec 138 millions d’hectos vinifiés en 2004, soit 50 % de la production mondiale. A l’heure où la concurrence viticole s’exacerbe entre « Vieux continent » et « Nouveau monde », Vinisud s’affiche comme un lieu stratégique situé au cœur du bassin de production. Grâce à cette situation privilégiée, le succès de l’événement ne se dément pas. Cette année, la manifestation a rassemblé plus de 1500 exposants soit une progression de 7,5% par rapport à l’édition précédente.
« Sud de France » officiellement lancée
Les producteurs sont répartis sur le salon selon leur origine géographique, sur les 50 000 hectares du parc des expositions de Montpellier. Les premiers chiffres de fréquentation indiquent une augmentation des entrées d’environ 15% sur les deux premiers jours. Malgré la crise qui frappe actuellement le monde vinicole, l’ambiance de la manifestation est donc loin d’être morose. C’est peut-être parce que les vignerons français ont enfin décidé de passer à l’offensive en partant à la conquête de nouveaux consommateurs et de marchés émergents.
Dans cette optique, les cinq interprofessions du Languedoc-Roussillon ont décidé de faire bannière commune sous la dénomination « Sud de France » afin de lancer une campagne de communication volontariste (LM du 2/2). Le conseil régional a participé à la signature de cette convention de développement, et rappelé son engagement en faveur de la promotion des produits viti-vinicoles à hauteur de 12 millions d’euros en 2006.