Viniflhor : faisons un rêve !
Mercredi, le Conseil spécialisé viticole de Viniflhor a tenu sa dernière réunion de l’année, sous la présidence de Jérôme Despey. Une occasion de faire le point sur la vendange 2006 dont on a maintenant une approche plus précise. L’estimation de production a été revue à la baisse par rapport aux annonces de la fin de l’été ; elle s’établit à 53,3 Mhl, soit à un niveau sensiblement identique à la récolte 2005, inférieure à la moyenne décennale. Conjuguée à une légère baisse des stocks à la propriété, cette récolte modérée aboutit à une stagnation des disponibilités par rapport à 2005 autour de 92,7 M hl, avant les mesures de distillation. Le marché montre quelques signes d’amélioration, encore timides au niveau des prix, mais surtout, l’exportation confirme l’amélioration enregistrée depuis la fin 2005. Les aides de l’État pour l’encouragement à l’export depuis 2004 ont été de l’ordre de 45 M d’euros. Le Conseil a été informé des conclusions du groupe de travail réuni à la demande du ministre, dont l’objectif est de développer la lisibilité de l’offre et d’accroître la compétitivité des vins français. Trois grandes familles de produits sont proposées : les vins « industriels » sans contraintes particulières de production, les « vins de rêve » (l’expression était du regretté René Renou) correspondant à des vins de terroirs aux fortes contraintes d’élaboration tels les AOC, une famille intermédiaire, (René Renou parlait de « vin de plaisir ») accueillant des vins de marques d’un bon niveau qualitatif. Les définitions officielles seront sans doute moins poétiques, mais on l’espère, plus précises.