Vin : les coop appellent à la restructuration
La Confédération des coopératives vinicoles de France (CCVF) a deux solutions pour sortir de la crise qui touche le vin : mettre les entreprises au cœur des préoccupations, afin de construire des outils capables d'exporter aux Etats-Unis ou en Chine ; tout en gardant à l'esprit que le but final reste le « retour sur le producteur».
« Toutes régions confondues, les revenus des viticulteurs sont inférieurs de 56 % par rapport à l'année dernière. Quelle profession pourrait accepter une telle situation ? », s’est demandé Denis Verdier, président de la CCVF. En France, nous avons 900 caves coopératives, c'est trop. Pour être plus forts, nous devons nous structurer par fusions, regroupements, alliances stratégiques, partenariats avec des négociants, rachats d'entreprises... par type de produits, par secteurs géographiques, par réseaux de distribution, par marchés, par marques collectives... Il n'y a pas de modèle unique, l'important est de savoir pourquoi on le fait». La CCVF propose, afin d'aider les entreprises à se restructurer, se moderniser, communiquer et exporter, la mise en place d'un fonds d'investissement, sorte de capital risque, qui pourrait être financé en partie par Viniflhor.
La Confédération milite également pour une relance de l'AGPV (Association générale de la production viticole), lieu de regroupement et de réflexion de toute la filière (AOC, vins de pays, coopératives, vignerons indépendants...) qui lui permettrait de parler d'une seule voix et d'être plus forte lorsqu'il s'agit de prendre des arbitrages sur le plan national.
De son côté, le ministère, représenté au congrès de la CCVF par Georges-Pierre Malpel, conseiller technique viticulture, donne rendez-vous aux vignerons coopérateurs au Conseil national de la viticulture de France, qui se réunira pour la première fois mardi 11 juillet, sous la présidence de Dominique Bussereau. Le premier objectif de cette nouvelle instance, qui se compose de deux représentants pour chacun des dix bassins de production, est d'aboutir à « une meilleure gouvernance de la filière viticole et à mettre fin aux divisions excessives qui l'affaiblissent». Ministère et viticulteurs sont au moins d'accord sur ce point.