Vin : le plan Bordeaux avance
Initié il y a près de neuf mois par Christian Delpeuch, président du conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB), le plan Bordeaux de restructuration du vignoble avance. Avec la décision du comité des vins et spiritueux de l'Inao la semaine passée de baisser les rendements, le premier objectif du plan est déjà rempli. Même si Christian Delpeuch regrette qu'il n'y ait pas de possibilités offertes à l'ensemble des appellations de dépasser les rendements sous certaines conditions de qualité. Le deuxième point concerne l'arrachage des parcelles non qualitatives pour lequel le CIVB a emprunté 60 millions d’euros de manière à abonder la prime offerte par l'Union européenne (de 6 300 euros par hectare, elle est portée à 15 000 euros la première année). L'objectif : arracher entre 6 000 et 8 000 ha d'ici deux ans. Les dossiers, déposés dès maintenant à l'Onivins, devraient porter sur 3 000 à 4 000 ha la première année, selon les estimations de l'office. Pour éviter toute dérive, Christian Delpeuch a annoncé hier lors d'un point presse que « toutes les parcelles en zones urbanisables (souvent sur les meilleurs coteaux) seraient refusées ».
Enfin le dernier axe de la réforme et non des moindres porte sur la mixité du bassin (AOC-vin de pays). Un premier dossier a été présenté par le comité régional des vins d'Aquitaine à l'Onivins et des négociations sont en cours avec la Dordogne, les deux Charente, le Lot-et-Garonne et les Landes pour mettre en place une cellule de leaders à même de piloter un syndicat de vin de pays. « J'ai bon espoir qu'il y ait du vin de pays à Bordeaux dès 2006», a hier déclaré Christian Delpeuch. Et pour lui l'avenir du vin de pays d'Atlantique réside dans la mise en avant du cépage et son utilisation par le négoce bordelais.