Vin : la filière entrevoit la sortie de crise
Avec la tenue houleuse du Space à Rennes cette semaine, les filières animales se trouvent tout naturellement au cœur de l’actualité agricole. Pour tenter d’apaiser la colère des éleveurs en difficulté, Bruno Le Maire a promis une enveloppe de 330 millions d’euros. Pendant ce temps dans les régions viticoles, les vendanges ont débuté calmement. Une récolte peu abondante – malgré des prévisions jugées trop optimistes par certains – et des stocks à la propriété en légère baisse laissent espérer aux producteurs une revalorisation des prix. Une rencontre interprofessionnelle devrait avoir lieu début octobre et Denis Verdier, président de la Confédération des coopératives vinicoles de France, y demandera une augmentation d’au moins 10 % des prix à la propriété sur le vin rouge. Une hausse qui ne devrait pas se retrouver dans les rayons mais sur les marges de la grande distribution, estime-t-il. Du côté des entreprises de négoce, le moral s’améliore avec des exportations qui repartent en volume et reprennent même des couleurs en valeur depuis juillet. Tout est pourtant loin d’être rose dans la filière. La Confédération nationale des producteurs de vins et eaux de vie de vin à AOC (Cnaoc) et les vignerons indépendants réclament depuis plusieurs semaines l’intervention de Nicolas Sarkozy sur l’avenir de la viticulture en France, dans le cadre notamment de la future Pac. Ils s’inquiètent d’un manque de pragmatisme dans la mise en œuvre du contrôle des vins AOC et demandent le maintien des droits de plantation.