Vin : Jaillance se fait vépéciste pour les autres
Le catalogue 2006-2007 du Clos des Cépages, l’entité de vente par correspondance créée il y a quelques mois par le groupe Jaillance, ressemble à un tour de France des caves coopératives. Si les références de la Cave de Die s’y taillent la part du lion (clairette, bien sûr, mais aussi crémant, vins bios et vins tranquilles du Diois), on retrouve dans ce luxueux document paru en septembre et qui sera renouvelé chaque année des vins des caves de Buzet, Saint-Désirat (côtes-du-rhône), Gigondas, Rivesaltes, Tavel, Grimaud, etc. et même d’un négociant (Mousset) et de domaines indépendants. En tout, plus de 60 références et une quinzaine d’opérateurs partenaires.
« La Cave de Die dispose depuis près de 30 ans d’une activité de vente par correspondance qui permet aux nombreux visiteurs (environ 30 000 par an) de recommander les vins qu’ils ont appréciés chez nous, explique Lionel Ballet, le directeur marketing de Jaillance. Autant dire que nous avons acquis une belle expérience dont nous avons voulu faire bénéficier d’autres caves ». La VPC tient d’ores et déjà une place non-négligeable dans l’entreprise. L’activité, réalisée avec des produits Jaillance complétés depuis déjà plusieurs années par quelques vins extérieurs, représente environ 5 % des 36 millions d’euros de chiffre d’affaires et 500 000 bouteilles ; elle mobilise trois employés à plein-temps pour la réception des appels et 1 à 2 à la logistique.
Un fichier de 30 000 clients
« Le nouveau catalogue répond aussi à un besoin de valoriser des produits « moyens de gamme », entre 5 et 10 euros, et à une demande de sélection des clients sur ce créneau, reprend Lionel Ballet. Il nous permet également de renouveler une clientèle extrêmement fidèle mais vieillissante et qui apprécie la livraison à domicile. » L’ouverture du catalogue du Clos des cépages à d’autres caves lui a aussi permis de doubler le fichier de clients, fort de près de 30 000 contacts récupérés auprès des visiteurs des caves partenaires. Pour l’heure, Lionel Ballet se refuse à tout pronostic chiffré mais affiche de sérieuses ambitions. « La création du Clos des cépages nous a demandé un investissement de plusieurs centaines de milliers d’euros que nous comptons bien amortir rapidement. » La cave envisage à terme d’accueillir d’autres vignerons, pour proposer des vins du Val de Loire, des bourgognes rouges ou des bordeaux. Jaillance pèse aujourd’hui plus de 40 % des ventes du catalogue et estime que le gage du succès serait de redescendre à un quart d’ici fin 2008, ce qui prouverait la réussite de la diversification.