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Vin et spiritueux : le solde redevient positif

Dans notre édition de mardi dernier, nous avons brièvement présenté le bilan des exportations de vins et spiritueux 2005. Un bon bilan, si l'on considère qu'il redevient positif après deux années médiocres qui succédaient au record de 2002. Donc, l'an

dernier, les ventes hors hexagone de vins et de spiritueux ont produit un chiffre d'affaires de 7,74 milliards d'euros, soit 2,2 % de mieux qu'en 2004.

L'augmentation pour le vin a été modérée : + 0,7 %, pour un chiffre d'affaires de 5,51 milliards d'euros. Mais elles sont essentiellement le fait de quelques catégories en tout premier lieu le Champagne, la Bourgogne et le Val de Loire, alors que les autres régions accusent encore un retard, y compris le Bordelais, malgré la très bonne prestation de ses grands crus.

En revanche, les vins de table et de pays conservent une orientation négative : - 7,5 %. Après un alarmisme sans doute excessif à la suite des résultats de 2003 et 2004, la modeste reprise de l'année dernière ne signifie pas que les problèmes sont résolus. Comme le soulignait le président de la fédération des exportateurs de vins et spiritueux, nous sommes loin d'avoir reconquis nos parts du marché international.

Les spiritueux n'ont pas causé, ces dernières années, les mêmes inquiétudes que les vins et leur bilan 2005 est particulièrement bon : 2,19 Mds d'euros soit + 6,4 %. Comme pour le vin, il est surtout le fait d'un produit de haut de gamme, le cognac, sans ignorer un autre de très haut de gamme, la vodka française qui progresse de 15 %

Les pays tiers mieux que l'UE

Le rapport euro/dollar, plus favorable, a contribué à l'amélioration de nos exportations vers les pays tiers et notamment à destination des États-Unis qui restent notre premier client de vins et spiritueux avec 1,67 milliard d'euros, progressant de 6,7 %. C'est un résultat d'autant plus appréciable qu'il intervient après deux années très difficiles. 

Parmi les autres pays tiers, le Japon, notre cinquième client, accuse un recul de plus de 5 %, surtout sur le vin, tandis que Singapour augmente ses achats de près de 20 % et que la Chine entre dans le club de nos 20 plus gros acheteurs avec un potentiel considérable. La Russie offre aussi de bonnes perspectives. Elle a accru ses achats de vins et spiritueux français en 2005 de 12,8 %, devenant notre treizième client. Malheureusement, nos grands acheteurs dans l'Union européenne ont suivi une voie inverse. Notre premier client européen et mondial, le Royaume-Uni, accuse un recul de 0,7 % en valeur. C'est certainement l'un des pays où la concurrence des vins du Nouveau Monde se fait le plus durement sentir. L'Allemagne régresse en vin, tout comme la Belgique, notre 4e acheteur de vin.

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