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Denis Verdier, président de la fédération des coopératives vinicoles et de l’Onivins est évidemment très déçu par le bilan de la distillation exceptionnelle (voir notre édition d’hier), 1 085 584 hectos seulement ayant été souscrits (949 676 hectos de rouge 77 990 de rosé et 57 917 de blanc) sur un contingent ouvert de 1,5 M hectos. « C’est un résultat économiquement incompréhensible que les excédents tirent les prix vers le bas et il eut été bon pour le marché de profiter au maximum de l’opportunité offerte de les alléger», a-t-il déclaré aux Marchés. Le président des caves coopératives propose une explication, du moins partielle, à ce médiocre bilan : « la distillation ne fait pas partie de la culture de certaines régions viticoles ce qui peut expliquer la modicité des volumes souscrits dans le Bordelais et en Bourgogne. Pourtant, la distillation n’est pas une maladie honteuse, mais un outil de gestion du marché dans la mesure où elle n’est pas incitative à la création d’excédents. Avec un prix de 3,35 le degré hecto, cette distillation exceptionnelle avait bien pour objectif de réduire les surplus et non d’inciter à en créer de nouveaux». Si quelques régions n’ont pas répondu comme espéré à l’opération, le président Verdier se félicite de l’engagement de certaines autres, en particulier la sienne, puisque la Vallée du Rhône a souscrit de très loin le plus gros volume : 403 600 hectos. « J’espère qu’au moment de la fixation des rendements, l’INAO saura reconnaître les bons élèves», suggère Denis Verdier. Mais ce sera peut-être de la récolte même qu’interviendra un allégement des disponibilités. En effet, le président de l’Onivins observe que dans le Midi, sur les vignes de coteaux notamment, la sécheresse devient préoccupante et que s’il ne pleut pas dans les trois prochaines semaines, on pourrait enregistrer des baisses significatives de rendements.