Vignerons : indépendance et regroupement
Les Vignerons Indépendants de France ont tenu leur assemblée générale le 12 avril et ils ont réélu à cette occasion Xavier de Volontat à leur présidence. Les mêmes Vignerons indépendants organisent le 21 avril le 1er Congrès de la CEVI, Confédération européenne des vignerons indépendants. Elle ne regroupe encore qu’une partie des pays producteurs de vin européens : la France, la Suisse, le Portugal, le Luxembourg et la Hongrie, mais d’autres pays les rejoindront sans doute bientôt, notamment l’Espagne, l’Italie et la Grèce. En France, premier pays producteur de vin parmi les adhérents, les vignerons indépendants sont près de 38 000, soit 34,5 % des exploitations viticoles et 53 % du vignoble national. Il est difficile d’analyser les effets de la crise vitivinicole sur ces exploitations disséminées, avec des systèmes de commercialisation divers, faisant une grande place à la vente directe aux particuliers. Le succès des salons des vignerons indépendants paraît néanmoins démontrer la bonne santé de ce type de viticulture. Pourtant l’appel de fédérations de vignerons indépendants à participer à la manifestation de Narbonne démontre que tout ne va pas pour le mieux. Au point que l’organisation se pose des questions sur les limites de l’indépendance et pense à l’organisation économique de la profession, y compris par la création de groupements de producteurs. A première vue, cela semble antinomique. Mais, comme le dit l’un des responsables, tout dépend où l’on «met le curseur». En tout cas, pas jusqu’à l’intégration...