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Viande : Monfort montre ses biscoteaux

L'entreprise achève un programme de rationalisation de son outil. Elle vise un CA de 20 M en 2007.

Le breton Monfort Viandes, spécialisé dans l’abattage transformation de bœuf, achève un programme d’investissements de quelque 4 millions d’euros sur trois ans. « A force de réaménagements successifs, on dispose aujourd’hui d’un outil performant », souligne le p-dg Pascal Collet, qui a repris l’affaire en 2003. Ses efforts visent à rationaliser l’usine du Faouët (Morbihan), à la fois sur l’activité du frais et du surgelé. Une dernière tranche de 1,5 M EUR a démarré en début d’année et doit s’achever courant juin. Elle va permettre de développer des portions consommateurs en surgelés. Cet investissement porte sur des capacités de production supplémentaires, du stockage en froid négatif, des tunnels de surgélation. « La rationalisation de l’outil intègre aussi bien la qualité de la production, un souci d’hygiène et de sécurité alimentaire, l’amélioration des conditions de travail », précise-t-il.

Depuis la prise en main de la société, Pascal Collet n’a pas chômé. Son nom est encore associé aux établissements éponymes de Châteaubourg (Ille-et-Vilaine), spécialisés dans l’abattage transformation de viande de veau. L’affaire familiale a été vendue en 2000 à Tendriade, filiale du groupe Lactalis. Une nouvelle page se remplit avec Monfort Viandes. En 2003, cette PME de taille moyenne était spécialisée dans la viande bovine biologique. Le bio représente aujourd’hui 15 % du chiffre d’affaires et le veau, le porc, l’agneau complètent l’activité en bœuf (75 % des volumes). « Cela fait deux ans et demi que l’usine est en travaux, raconte-t-il. On réorganise les lignes, on rationalise les flux. L’entreprise présente maintenant un caractère plus industriel qu’artisanal. » De 2 000 tonnes en 2003, la production devrait passer à 3 000 tonnes cette année. L’objectif est de saturer l’outil de 5 000 m2 d’ici à quatre ou cinq ans, c’est-à-dire d’atteindre 4 500 à 5 000 tonnes.

Une offre différenciante

La première tranche d’investissements a concerné essentiellement le frais. Monfort a mis au point des UVCI en découpes de viande et en steaks hachés façon bouchère. « Quand on a acheté notre machine basse pression, il y a trois ans et demi, c’était la troisième en France, se souvient Pascal Collet. Depuis, les gros opérateurs ont suivi. Mais, on s’appuie toujours sur le steak haché façon bouchère. C’est un produit très différenciant, qui permet de capter, de fidéliser la clientèle. » Le steak haché basse pression est vendu dans la grande distribution. Sa version bio est réservée aux réseaux spécialisés de type Biocoop. Au total, l’activité en frais constitue 60 % du CA de l’entreprise. Cela concerne les GMS, les boucheries traditionnelles, les grossistes. Le surgelé représente pour sa part 40 % des ventes, avec des débouchés en distribution spécialisée (home service et restauration hors domicile). A noter un important développement auprès des grossistes des départements et territoires d’outre-mer, qui pèsent 19 % du CA total. Ce dernier a atteint 15 M EUR en 2006 et pourrait représenter 18 à 20 M EUR cette année.

Monfort Viandes souhaite aujourd’hui mettre l’accent sur son développement commercial. Essentiellement connue en Bretagne, Pays de la Loire, Normandie et un peu sur Paris, l’entreprise aimerait gagner en notoriété sur un plan national. Elle soigne pour cela son identité visuelle, en commençant par des panneaux publicitaires sur les routes à proximité de l’usine. Pour grandir, mieux vaut savoir se montrer.

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