Viande : l’aide aux plus démunis s’organise
L’Ofival vient de diffuser trois cahiers des clauses relatives au marché de fournitures destinées aux plus démunis. Ils concernent des appels d’offre au profit de la Fédération française des banques alimentaires et de la Croix rouge française, du Secours populaire, ainsi que des Restaurants du cœur.
L’opération, inscrite dans un plan national « Aide aux plus démunis» sur 2005, est chiffrée à 10 millions d’euros. Environ 1200 tonnes de côtes de porc congelées, 3000 t de cuisses de poulet congelées et 1500 t de sauté de dinde crue congelé seront achetées sur le marché, selon le code des marchés publics. Leur date de congélation doit être postérieure au 10 décembre 2004. Les opérateurs ont jusqu’au 17 janvier à 12 heures pour déposer leur offre à la Division des interventions de l’Ofival. L’opération se substitue à de précédents programmes européens. Lesquels ne concernent plus que les céréales et les produits laitiers, étant donné l’épuisement des stocks de viande mise à l’intervention. Elle est dotée d’un budget équivalent, assure-t-on chez les banques alimentaires. Les organisations caritatives n’ont pas à réaliser les traditionnels trocs de carcasses de bœuf contre des plats cuisinés.
La demande augmente
Le programme concerne directement des produits à base de porc et de volaille achetés sur le marché. Trop cher par rapport aux autres viandes, le bœuf passe à la trappe. D’autres changements apparaissent dans la procédure. Les opérateurs habitués aux appels d’offre sur les stocks d’intervention sont invités à y prendre garde. « Les cahiers des clauses exigent une certaine présentation, des analyses des produits livrés, notamment sur le plan bactériologique, sans que cela ne constitue pas des contraintes supplémentaires par rapport aux conditions habituelles du marché», précise-t-on à l’Ofival, qui assure la mise en œuvre des opérations d’achats, de suivi des livraisons aux organisations caritatives et de règlement aux prestataires.
L’aide alimentaire existe depuis 20 ans en France. 2,5 millions de personnes y ont recours, de manière régulière ou ponctuelle. Un nombre en augmentation de 30 % sur cinq ans.