Viande : « la posture à adopter est celle de l'ouverture »

François Cassignol, directeur du pôle communication des entreprises françaises des viandes (Sniv-SNCP).
Les Marchés Hebdo : Quel bilan tirez-vous des premières rencontres Made in viande ?
François Cassignol : Elles ont eu le mérite d'exister. La mobilisation bénévole de professionnels de l'élevage à la distribution, en passant par l'abattage-découpe-transformation, sur 2000 sites, pour accueillir le public est le gage d'un optimisme qui détonne dans le traitement médiatique de la viande. À chaque maillon de la filière, les professionnels font du bon boulot. Et comme les médias ne traitent que des trains qui n'arrivent pas à l'heure, il faut bien prendre le taureau par les cornes.
LMH : Quels sont les points à améliorer ? Pensez-vous que le message était le bon ?
F. C. : Alors que la viande est souvent méconnue, il va aujourd'hui de soi que la posture à adopter est celle de l'ouverture. Concernant la forme : accueillir et se présenter sans fard ni artifice est la meilleure chose qui soit. Mais que l'on ne se s'y trompe pas, la filière a également les moyens de répondre aux demandes sociétales. Comme le goût, un mode d'élevage respectueux de l'animal et de l'environnement et une demande de « plus de liens », que le produit raconte une histoire, comme lorsque vous dégustez un vin. Lorsque vous savourez une viande, au régal ressenti par le consommateur, celui-ci doit pouvoir y adjoindre tout le sens du bonheur de l'alimentation carnée…