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Vers une association des organisateurs de production


> Les organisateurs de production veillent à optimiser les calendriers.
Les défis qui se posent à la volaille française – volatilité, flux tendu, export sans restitutions, investissement, motivation des éleveurs – sont gérables par les organisateurs de production, qui souhaitent se regrouper en association.

Ces prochaines semaines devrait naître une association des organisateurs de production avicole. Un groupe de travail, constitué de responsables d'importants industriels de la volaille de chair et de la nutrition animale, devrait en décider dans les jours qui viennent. C'est Alain Guillaume, président du Snia (Syndicat national des industriels de la nutrition animale), qui l'annonçait en conférence de presse le 8 janvier dernier. Les bureaux parisiens du Snia abritent un salarié travaillant déjà sur le dossier depuis six mois, a-t-on appris. « Il s'agit bien de représenter une fonction », a-t-il précisé, celle consistant à « planifier » les mises en place de poussins, dindonneaux ou canetons dans les élevages, à l'interface entre les éleveurs et les abatteurs. Alain Guillaume a aussi désigné un « métier » assurant d'autres fonctions, en particulier la maîtrise des risques sanitaires et le partage des risques économiques entre les différents maillons de la filière avicole : couvoirs ; fabricants d'aliments ; groupements de producteurs ; éleveurs ; coopératives ; industriels du poulet standard ou export ; de la dinde ou du canard.

La planification « est une fonction essentielle au sein de nos filières organisées », confirme Gilles Le Pottier, délégué général d'interprofessions avicoles. « Elle a pour objectif d'optimiser les charges et les calendriers de production, de suivre les progrès techniques à tous les niveaux de la filière, de concilier les impératifs à court terme de l'abatteur et les investissements à long terme de l'amont » explique-t-il. Une récente étude économique sur les « Structures et organisation des filières volaille de chair en Europe », publiée en septembre dernier par l'Institut technique de l'aviculture, recommande « un partage clair des responsabilités et du risque permettant de préserver les marges et les capacités d'investissement et d'innovation des différents maillons », un « pilotage des filières par l'aval » en prise avec le marché, et « des partenariats étroits entre les différents maillons ». De son côté la chambre d'Agriculture de Bretagne, principale région avicole, propose de « faire évoluer les relations producteurs/industriels pour un meilleur cadrage des contrats (planification des mises en production, durée des contrats, rémunération…) ».

UN SERVICE DE DIX PERSONNES CHEZ SANDERS OUEST

Le service Volailles de Sanders Ouest contractualise la production de poulets (175000/sem.), dindes (25000/sem.) et canards de barbarie (30000/sem.) auprès de 160 éleveurs des Pays de la Loire ; volailles qu'il vend aux abattoirs régionaux. Ce service est dirigé par Jean-Yves Falaise, qui négocie une fois l'an leur contrat avec les éleveurs. Il comprend 3 salariés administratifs, dont 1 en charge du planning. Cette partie administrative a un coût de 3 à 5 euros pour une tonne (en vif). Ce service emploie aussi 7 techniciens et 1 responsable technique. Les marges de manœuvre sont faibles entre des prix de revient en hausse et des prix de reprise dictés par LDC. « Nous avons l'ambition de ne plus perdre d'argent », informe Jean-Yves Falaise qui se dit favorable à une association d'organisateurs.

Plan de relance avicole

Les futurs accords interprofessionnels, qui seront préalables aux contrats des éleveurs, viseront une meilleure compétitivité de la volaille française. Ils nécessiteront l'expertise des organisateurs de production.

Mais si le rouage est bien représenté dans le secteur coopératif, via Coop de France Aviculture, il manque dans le secteur privé. Ces derniers mois, et plus particulièrement au cours des discussions sur le plan de relance avicole, plusieurs grands opérateurs ont réalisé que l'organisation de la production était mal représentée. Des représentants de LDC, de Glon-Sanders, de Tilly-Sabco, de l'accouveur Nutrea ou de Cap Élevage (NutriCiab), ont trouvé au sein du Snia une caisse de résonance.

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