Vers de nouvelles dénominations des viandes bovines
Un regroupement des muscles, selon leur usage, est proposé par l’interproferssion du bétail et des viandes (Interbev). L’idée est de rendre plus lisible le rayon du libre-service.
Le projet interprofessionnel de nouvelles dénominations des viandes bovines est sur le point d’aboutir. Initié en 2006 par le Sniv, il vient d’être approuvé par la direction générale de la Consommation (DGCCRF). Une modification de l’arrêté du 18 mars 1993 devrait être soumise aux professionnels d’ici à deux mois. Cela concerne uniquement les barquettes UVC* commercialisées en grande distribution, les artisans ayant préféré le statu quo. « On vise une approche du rayon basée sur l’usage du produit, déclare le directeur général du Sniv-SNCP, Pierre Halliez. L’enjeu est de redonner au consommateur des repères en termes de qualité-prix. Il s’agit de dynamiser le libre-service. » Concrètement, le projet repose sur un regroupement des morceaux. Trois gammes sont déterminées, leurs noms (« gourmand », « classique », « économique ») restant à confirmer. S’ajoute la destination culinaire (« à griller », « à rôtir », « à mijoter »). « La tendreté, définie à dire d’expert, permet de regrouper les muscles, explique Paul Tribot Laspière, chef de projet à l’Institut de l’élevage. De nouvelles dénominations viennent compléter le nom anatomique, maintenu uniquement s’il est connu par le consommateur. »
Points en suspens
Lors d’une réunion de travail, le 24 janvier, la DGCCRF s’est montrée réticente sur les noms de gammes proposés. Le terme « gourmand » peut en effet empiéter sur le terrain des marques déposées. Quant à celui d’« économique », il peut être parasité par les promotions. De nouveaux tests de validation auprès des consommateurs paraissent donc nécessaires. « On peut s’interroger sur l’impact des nouvelles dénominations au niveau des commandes des distributeurs, en particulier concernant les prêts-à-découper », signale François Frette, chargé de mission à la FNICGV. Côté formalisme, le projet d’arrêté modifié devrait prendre la forme de deux annexes, selon la forme de vente en UVC ou dans le circuit traditionnel. Interbev peut, de son côté, le compléter par un accord interprofessionnel sur un guide de bonnes pratiques bouchères.
* Unité de vente consommateur.