Véolia Environnement vers la méthanisation
Véolia Environnement pourrait investir dans une usine de méthanisation d'effluents d'élevage en Bretagne, en lieu et place de la société Lannilis Service Environnement (« LSE ») que des éleveurs avaient monté pour trouver une solution collective à leurs excédents d'azote.
Bien qu'ayant reçu tous les avis favorables de l'administration, le dossier « LSE » a capoté cette année en raison de la non-conformité du projet architectural avec la loi sur le littoral. Son procédé n'a en rien été rejeté. « LSE » a depuis été liquidée. Pour autant, les éleveurs restent en attente d'une solution. « Nous avons effectivement rencontré les partenaires du projet, éleveurs et financeurs », reconnaît Bernard Falgas, directeur opérationnel pour Véolia Environnement Ouest.
Pour l'opérateur en environnement, le dossier « LSE » n'est en rien une découverte. Véolia devait initialement en être l'exploitant.
Le dossier sur lequel Véolia Environnement travaille est le même : transformer un substrat de 80 000 tonnes de lisier mélangé à 30 000 tonnes de boues de collectivités et 27 000 tonnes de boues et graisses des industries agroalimentaires en production électrique pour l'équivalent de 5000 à 6000 habitants. Coût envisagé : « environ 20 millions d'euros », poursuit M. Falgas. Une décision définitive devrait être prise rapidement, d'ici « la mi-novembre pour être opérationnel dans le courant 2007 ». Dans ce cas, Véolia proposera aux éleveurs une solution alternative de résorption de leurs excédents, car ils sont dans l'obligation de traiter avant la fin 2006.