Veille sanitaire : un rapport prône la remise à plat du système
Rapidement construit, transformé en fonction des crises, caractérisé par de nombreuses interfaces, trop complexe : le dispositif actuel d’évaluation et d’expertise de la veille sanitaire doit être remis à plat, selon un rapport remis mardi à Xavier Bertrand, par le professeur Jean-François Girard, président de l’Institut de recherche pour le développement. A propos de l’Afssa, dont les hommes, les métiers et les sites sont « liés presque uniquement au monde agricole », le rapport estime que l’intrication de ses fonctions et métiers divers (recherche, surveillance des maladies animales, centre de référence, rôle d’évaluation des risques liés aux produits alimentaires, activité de police sanitaire) affaiblit la lisibilité et la force de ses actions. En lieu et place des sept structures nationales actuelles (INVS, Afssaps, Afssa, Afsset, Ineris, IRSN, INRS), Jean-François Girard préconise une remise à plat totale du système autour de trois métiers et organismes : un institut de surveillance du vivant, une agence de sécurité sanitaire des produits consommés par les êtres vivants et une agence des milieux. Le premier institut, que l’on pourrait appeler Issavi, serait chargé d’assurer la surveillance et la veille de l’état de santé de l’homme et de l’animal et de détecter toute menace sur le vivant. Le deuxième organisme dont le nom proposé est Aspro (sic) se recomposerait à partir des missions de police sanitaire des produits de santé exercées par l’Afssaps et de celles exercées sur les aliments par l’Afssa. Le rapport préconise que les laboratoires de recherche de l’Afssa soient repris par l’Inra.