Veau : l’enveloppe de la prime à l’abattage est amputée de 9 M EUR
Mauvaise surprise pour la filière française du veau de boucherie. Bruxelles a amputé l’enveloppe nationale de Primes à l’abattage des bovins (PAB). « Il manque 180 000 PAB, ce qui correspond à 9 M EUR par an », s’insurge Fabrice Heudier, président de l’interprofession du veau. Selon lui, la France aurait dû disposer de 1 578 000 PAB, correspondant à la moyenne des primes versées par l’Ofival sur les années 2000, 2001 et 2002. Or, le chiffre annoncé par le ministère de l’Agriculture n’est que de 1 394 000. C’est ce qui doit servir de référence initiale, dans le cadre de la réforme de la Politique agricole commune. « Le montant de la prime risque de passer de 50 à 40 euros, compte tenu des nouveaux critères d’attribution », ajoute-t-il. Ceux-ci ont en effet été assouplis, les limites d’âge et de poids ayant été relevées de respectivement 7 à 8 mois et 160 à 185 kg. « Hervé Gaymard a mal fait son boulot», affirme le président d’Interveau, qui ne compte pas en rester là. L’interprofession a envoyé la semaine dernière un courrier au nouveau ministre de l’Agriculture, Dominique Bussereau. Elle sera reçue le 1er février par son conseiller spécial en Productions animales, Pascal Viné. La colère du président d’Interveau est d’autant plus grande qu’il s’estime lésé par rapport aux Hollandais, dont la référence initiale serait plus avantageuse. Un autre contentieux traîne avec eux, au sujet de la définition du veau. Pour l’instant, la Commission n’a pas tranché. Elle attend l’avis du Bureau européen des unions de consommateurs (Beuc). « Bussereau doit taper sur la table pour que la position de la France soit retenue », déclare-t-il.