Valenciennes : l’abattoir se remet aux normes
L’abattoir de Valenciennes (5 000 tonnes annuel environ) vient d’achever une première tranche de travaux de modernisation (2000-2003) que Jean-Pierre Pessot, p-dg de la société de gestion, évalue à 1,2 million d’euros. Une deuxième tranche (2004-2006) d’environ 500 000 euros est déjà inscrite, avec notamment l’installation d’une machine à classer.
L’abattoir de Valenciennes est géographiquement situé entre le pôle abattage privé de Bigard (groupe Alliance-Bigard-Charal) implanté à Avesnes-sur-Helpe au sud du département du Nord et l’abattoir public de Douai. Il doit faire sa place dans la perspective de la future implantation d’un nouvel abattoir public à l’ouest de la région Nord-Pas-de-Calais.
Oublier les deux crises
Jean-Pierre Pessot, qui fut autrefois propriétaire de plusieurs magasins de fruits et légumes dans le centre-ville de Valenciennes, assume depuis 2002 les fonctions de président directeur-général de la société anonyme de gestion de ce complexe agroalimentaire dont la profession agricole est également actionnaire. Outre l’abattoir, le complexe comprend sur ce site de 11 hectares un marché aux bestiaux, une salle de vente, une entreprise de foie gras (les foies gras de Saulzoir), un marché de fruits et légumes, un bâtiment administratif…
L’abattoir de Valenciennes, qui a vu son tonnage diminuer depuis quelques années, fut l’un des sites spécialisés en matière de destruction de carcasses lors des deux crises de l’ESB. Un épisode que les actuels dirigeants veulent effacer des mémoires. Ils veulent surtout repositionner l’abattoir dans une dynamique d’avenir.
Jean-Pierre Pessot s’est attaché pour cela les services d’un spécialiste de la filière en la personne d’un ancien salarié du cabinet Hespel : Bruno Taquet. Celui-ci vient d’achever depuis le 13 janvier dernier l’ensemble de la traçabilité des viandes, de l’entrée des animaux à la sortie des carcasses. La chaîne d’abattage, la modernisation des groupes froid (utilisation de l’eau glycolée en substitution à l’ammoniac), la création d’une station de prétraitement des eaux usées avant rejet… constituent l’essentiel des investissements programmés et exigés par la direction des services vétérinaires.
L’abattoir du complexe agroalimentaire s’appuie sur des chevillards (Sourdeau, Agriviandes, Paepegaey…), ainsi que sur des bouchers-abatteurs ou éleveurs qui ont la volonté de mettre prochainement en place des circuits courts à destination des consommateurs.