Va petite mousse, le vent te pousse
Selon le panel Sécodip établi pour le compte de l'Onivins, en 2004 près de 29 % des ménages français, soit près de 7,3 M ont acheté du champagne pour leur consommation à domicile. Les ménages parisiens y ont consacré près de 103 €, devançant ceux du Nord avec 94,4 €. La consommation domestique de champagne est d'abord l'affaire des ménages aisés, ce qui semble être une lapalissade. Elle diminue en fonction du revenu, avec une grosse différence entre la CSP dite «aisée», qui dépense 120,7 € par an en champagne, et la CSP dite «moyen supérieur» qui tombe à 84,8 €. Car le champagne reste un vin exceptionnel et le bilan 2004 démontre que l'achat n'est pas fortement déterminé par le prix bas. En 2004, les champagne à moins de 10 € la bouteille (9,4 % des achats) ont même vu leur part diminuer au profit des produits entre 10 et 12 € (36,6 % des achats). Mieux : les produits à plus de 16 € la bouteille progressent au détriment des 12 à 14. On retrouve cette tendance dans les achats de vins mousseux AOC non-champagne. Les achats à petits prix (- de 1 euro la bouteille) chutent de 3 points alors que les mousseux entre 4 et 5 € ont avancé de +1%. Au-dessus de 5 €, la consommation recule, ce qui pourrait bien signifier qu'au-delà d'un certain seuil, le consommateur choisira le champagne de préférence à un très bon mousseux.