Usine neuve pour produits nouveaux
Au terme d’un investissement de 4,3 millions d’euros, la nouvelle unité de la Compagnie fruitère, société implantée à Marseille, entamera la production à grande échelle de Cœur de fruits, son nouveau produit officiellement lancé au dernier Sirest. Le choix de Perpignan et d’une zone d’activités attenante au marché Saint-Charles n’est pas un hasard puisque la société dispose déjà sur le site d’une filiale, Compagnie fruitière import, spécialiste des fruits de contre saison, qui travaille en lien avec Port Vendres le principal port fruitier français.
La nouvelle unité de production devrait être opérationnelle à la fin du premier semestre et dispose d’un potentiel de plusieurs milliers de tonnes. Pour autant, Christophe Reidel, directeur de Cœur de fruit, la filiale de la Compagnie fruitière créée pour porter ce projet, se garde bien de donner une estimation des volumes à venir. « Nous arrivons sur un marché nouveau, un marché à créer avec nos produits, nous ne pouvons savoir quelle sera la réaction des consommateurs. » Ces produits, des barres de fruits frais de 50 grammes vendus sous emballage avec une DLC de 14 et 11 jours pour l’ananas et le melon, les deux premières références proposées, seront mis en vente dans les points de restauration rapide, les sandwicheries, seront proposés au catering aérien et sont adaptés au distributeurs automatiques… Avec pour idée de proposer des fruits frais en guise de desserts aux consommateurs non satisfaits de l’offre existante dans ces réseaux de distribution.
Une valeur ajoutée maximum
« Nous voulons apporter une valeur ajoutée maximum à nos produits » conclut le directeur de Cœur de fruits « c ’est à dire aller au delà de la seule praticité apportée par la portion et l’emballage, garantir une qualité et un approvisionnement constants.» Pour l’ananas, la société s’appuiera sur sa propre production « ce qui nous permet de maîtriser complètement notre approvisionnement» et a bâti un planning mondial pour le melon de façon à assurer la continuité de la fabrication. « Nous serons ainsi à même de travailler des melons de Cavaillon, du sud-ouest, du Maroc, du Sénégal, d’Amérique du sud, en contrôlant la qualité des lots à leur arrivée. » Quant à l’extension de la gamme à d’autres fruits que le melon et l’ananas, elle est naturellement à l’étude.