Aller au contenu principal

Urgente diplomatie économique

Des mois que Vladimir Poutine imposait un embargo sur le porc européen sans que cela n'émeuve particulièrement les politiques, mais quand le 7 août il déclare officiellement la guerre économique à l'Europe en ciblant l'agroalimentaire, c'est enfin la prise de conscience. L'arme alimentaire est bel et bien de retour ! Et l'Europe, qui vient de démanteler une bonne partie de la Pac, s'avère bien peu armée pour y faire face. L'impact sur la filière porcine se mesure à plusieurs millions d'euros. En France l'embargo russe a contribué à précipiter la chute de Gad. Le prix de la poudre de lait descend en flèche, la filière bovine s'inquiète du report de la production polonaise sur le marché intérieur, sans parler des fruits et légumes, première filière à avoir reçu une enveloppe d'urgence. « Il faut saisir l'OMC ! », s'insurge la FNSEA. Mais comme le souligne Stéphane Le Foll à juste titre, le temps de réponse de l'organisation internationale ne correspond pas à l'urgence de la situation. Pire, il semble que l'OMC échoue de plus en plus dans sa mission d'organisation du marché mondial, alors que les relations bilatérales se multiplient et que les puissances mondiales (la Russie mais aussi la Chine ou l'Inde) n'hésitent pas à imposer des embargos arbitraires pour montrer leurs muscles… Dommage, l'idée que les échanges économiques internationaux contribuent à pacifier les relations entre les pays semblait bonne. À l'inverse, la tentation du protectionnisme paraît dangereuse pour la paix mondiale. Dès lors pour les entreprises françaises, il y a urgence à diversifier ses relations commerciales à l'étranger. Et pour les PME de l'agroalimentaire, disposant de peu de moyens financiers et humains, la mission économique renforcée des diplomates français peut s'avérer très judicieuse. « L'économie doit être en tête de vos tâches ! », a lancé Laurent Fabius aux ambassadeurs de France, réunis à l'Élysée le 25 août. Martelant « sans puissance économique, il n'y a plus de rayonnement diplomatique ». Les ambassades sont mobilisées, n'hésitez pas à les solliciter.

Les plus lus

petit veau dans sa niche
Prix des petits veaux : après une courte baisse cet été, la tension revient

Les prix des petits veaux se sont tassés au mois d’août, tout en restant à des niveaux inédits pour la période. Mais la baisse…

Chargement d'un camion de pomme de terre. Acheminement sur un tapis.
Pourquoi les prix des pommes de terre industrie ont-ils tant plongé cet été ?

Les volumes de pomme de terre primeurs pour l’industrie qui ne sont pas contractualisés ne trouvent actuellement pas preneurs…

brebis en bergerie
« En trois ans, on a perdu 617 000 agneaux ! » : comment la filière ovine veut enrayer la baisse de production

Les abattages d’agneaux reculent depuis 4 ans, mais la filière croit au potentiel et pousse à travailler au cœur de chaque…

viande dans un carton
Viande bovine : pourquoi notre déficit commercial s’est réduit de 10 000 t au premier semestre 2025

Les exportations françaises de viande bovine progressent au premier semestre, malgré le manque de disponibilité et les prix…

bateau porte conteneur
Viande bovine : pourquoi les exportations australiennes battent des records début 2025

La hausse de la production australienne de viande bovine rencontre une demande mondiale particulièrement dynamique. Résultat,…

poules rousses en volière
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 22 août 2025

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio