UNPT, le congrès de la restructuration
Le prochain congrès de l'UNPT, le 2 février à Amiens, devrait entériner l'assemblage sous la même bannière des fédérations des producteurs de pommes de terre de consommation (FNPTC) et destinées à l'industrie (FNPTI). L'une des préoccupations majeures de l'UNPT est l'adéquation production/marché. Si de nouveaux débouchés sont envisagés, comme les bio-plastiques, le risque est grand de voir la production déborder les débouchés potentiels. En effet, les surfaces betteravières vont baisser et l'UNPT redoute le transfert de quelques milliers d'hectares abandonnés vers la pomme de terre. La baisse de consommation se poursuit. Sur la période du 11 juillet 2005 au 1er janvier 2006, les achats par les ménages ont baissé de 3 % dont près de 12 % en supermarchés. Pourtant, les prix sont en baisse de 6,6 % pour la chair ferme en GMS à 0,86 euro et de 11,7 % à 0,55 euro pour les variétés courantes. Pour tenter d'inverser la tendance, la filière a mis en place une nouvelle segmentation basée sur les usages culinaires. L'interprofession met au point les prochaines campagnes de communication et de publicité, tant pour la pomme de terre de conservation que pour la primeur. L'arrivée de cette dernière dans l'UNPT devrait d'ailleurs profiter à la saisonnalité des rayons. Côté transformation, si la consommation de frites et autres produits progresse, les importations aussi. Les tonnages travaillés par les industriels français sont donc en baisse par rapport à leurs voisins. Cette délocalisation sera largement évoquée à ce congrès picard. Quant à la fécule, dont les contingents sont reconduits pour 2005-2006 et 2006-2007, l'UNPT s'engage à faire des propositions constructives pour l'OCM fécule.