Union In Vivo : un exercice en demi-teinte
        
      
      
      Qualifié par le président Michel Fosseprez d’exercice en demi-teinte, 2005-2006 marque surtout « une révolution culturelle » pour l’union de coopératives InVivo. Compte tenu de la fin des stocks, qui pourrait devenir permanente, et de la dérégulation des marchés, les défis vont être nombreux pour l’Union qui a enregistré un CA de 2,8 Mds Eur en 05/06, en légère baisse de 2,8 %.
Le résultat net part du groupe s’est établi à 15,2 M Eur (-2,7 M Eur). En un an, les rachats se sont succédés avec l’italien Filozoo et le portugais Vetagri dans le domaine de la nutrition animale, de quoi oublier la baisse structurelle de fabrication en France. « Le marché national ne suffit plus » a indiqué Jean Myotte, DG de l’Union qui commercialise désormais 11,5 Mt d’aliments pour animaux à l’échelle européenne. En France, le périmètre des semences s’est agrandi avec l’intégration de GAE, une activité complémentaire de Serasem (activité de recherche et de sélection végétales). InVivo a annoncé disposer de 335 Eur de fonds propres et d’une capacité d’autofinancement de 22,6 M Eur. Soit une capacité « à saisir les opportunités qui se présentent » .
Développement durable
Dans le détail, l’activité d’agrofourniture représente 41 % des ventes d’InVivo, devant le stockage (36 %), la nutrition et la santé animales (8 %) et les semences (3 %). Le secteur de la distribution (GammVert), avec 12 % de l’activité d’InVivo, a lui bénéficié de la création d’un fonds de développement doté de 40 M Eur, financé par le Crédit Agricole, Unigrains, Sofiprotéol et InVivo. Sur le plan coopératif, l’union qui regroupe 292 coopératives sociétaires a dépassé le stade de la réflexion et va matérialiser 2 ans de travail effectué en commun avec Coop de France en mettant en place une agence de notation en matière de développement durable. Sur 2006/2007, le début de la campagne est pour l’instant marqué par les hauts prix des céréales, qui pourraient se maintenir à l’avenir. Jean Myotte entrevoit l’émergence de pôles régionaux « d’ici quelques années », accompagnés de petites coop qui auront de plus en plus de mal à résister.
 
        
     
 
 
 
 
 
