Unilever plombé par les coûts de restructuration
Exception faite des divers coûts de restructuration liés à un périmètre en évolution constante, Unilever a bouclé une année 2007 correcte, avec des ventes en hausse de 1% à 40,2 Md Eur. Au cours des 12 derniers mois, la multinationale a continué de rationaliser son portefeuille, en ne cherchant à conserver que les marques ayant un potentiel international. Ainsi, Boursin, très franco-français, a été cédé au groupe Bel récemment. Ce mouvement pourrait préfigurer un désengagement plus important des marques alimentaires européennes, les noms d’Alsa et de Maille-Amora étant également cités. En novembre, ce sont les marques de sauces et marinades américaines Lawry's et Adolph's qui ont été vendues à McCormick & Company. Au rayon des acquisitions, Unilever a mis la main sur le fabricant russe de crèmes glacées Inmarko, et a étendu au niveau mondial son entreprise commune de vente et de distribution du thé glacé Lipton avec Pepsico. Mais les cessions des années précédentes ont généré d'importants coûts de restructuration, avec une dépense nette de 569 M Eur sur l'exercice précédent. Ce montant handicape le profit opérationnel d'Unilever, qui chute de 3% à 5,2 Md Eur. Les marges ont suivi le même chemin sur les zones Europe et Amériques tandis qu'en bas de bilan, le profit net incluant les éléments exceptionnels perd 18% (il s'affiche néanmoins en hausse de 10% à 4 Md en dehors de ces éléments). Les analystes de la banque UBS ont abaissé leur recommandation « d'achat » à « neutre » avec un objectif de cours à 23,5 euros contre 27 euros précédemment. Pour la banque suisse, si la réduction de l'objectif de cours reflète une visibilité réduite, Unilever reste son acteur préféré du secteur du fait d'un très bon accès à l'épargne et d'une très bonne exposition sur les marchés émergents. Selon la banque, il existe une marge pour une bonne surprise quant à ses performances opérationnelles et à la réorganisation de son portefeuille.