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Unichips : nouveau coup de blues à Péronne

Après le démontage en catimini d’une partie des machines durant l’été 2003, les salariés du site Flodor de Péronne (Somme) ont de nouveau dû faire face à des méthodes contestables la semaine dernière. Alors que le 10 janvier Unichips annonçait par l’intermédiaire de son porte-parole son soutien au plan de continuation proposé par l’administrateur judiciaire, le groupe italien propriétaire de Flodor a subitement fait volte-face trois jours plus tard, en se retirant.

Pour ajouter au désarroi des salariés de Péronne, ces derniers n’ont appris la nouvelle que par médias interposés, la direction ayant apparemment oublié de leur communiquer cette information. « Ce n’est pas vraiment une surprise, on s’y attendait. Mais l’information est passée sur France 2 avant que les salariés soient mis au courant. C’est certainement pour mettre les gens à bout », a confié aux Marchés Pascal Persello, représentant syndical de Flodor Péronne. L’administrateur judiciaire l’aurait également appris au dernier moment.

Dans un communiqué, Unichips motive sa décision de retrait après « avoir pris conscience du refus d’avancer rapidement vers la viabilité de Péronne industries ». La maison mère de Flodor estime « impossible de donner du temps au temps avec 40 000 euros de pertes mensuelles », tout en étant confrontée « à la surenchère, aux exigences et au procès d’intention ». Les salariés continuent eux de faire fonctionner les lignes de production. « Nous voulons montrer notre bonne volonté, car nous ne sommes pas là pour détruire le site » explique M. Persello, en réponse à la direction. La mise aux oubliettes du plan de continuation pourrait sonner le glas du site de Péronne, qui emploie 185 salariés.

Le plan social, qui prévoyait la sauvegarde de 53 emplois, lié au soutien d’Unichips, n’a plus lieu d’être. La direction aurait d’ailleurs évoqué la liquidation du site, une décision qui appartient toutefois au tribunal de commerce d’Amiens. Les syndicats, qui pressentaient dès le départ la volonté d’Unichips de fermer le site de Péronne, évoquent comme ultime solution la reprise par un investisseur ou une autre entreprise, sans y croire. À ce jour l’administrateur judiciaire n’a reçu aucune proposition.

Rédaction Réussir

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