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Unéal exclut d’investir dans la viande

Malgré les pertes subies en dinde, le groupe coopératif a obtenu de bons résultats en 2005-2006.

Le groupe coopératif Unéal ne rachètera pas l’abattoir Gastronome de Lens (placé en redressement judiciaire depuis fin novembre). Il n’investira pas non plus dans l’aval de la filière porcs.

« Ce n’est pas notre métier que d’investir dans un abattoir de volailles ou dans la filière porcs », a expliqué Louis Ringô, le président d’Unéal. Ce dernier présentait le 8 décembre dernier le dernier exercice du groupe coopératif situé au 18ème rang français en terme de chiffre d’affaires, en compagnie du directeur général Georges-Etienne Vandamme.

Durant l’exercice 2005-2006, Unéal aura perdu en effet plus de 3,6 M EUR dans cette activité dominée par la dinde et le poulet. La perte de son plus gros marché allemand s’est aussitôt répercutée sur l’abattoir SLAA de Lens, en situation difficile déjà depuis trois à cinq ans (LM du 14/11). « Nous sommes dans l’expectative », expliquait récemment Bernard Decherf, le directeur des productions animales chez Unéal. Le groupe cherche à réorienter ses éleveurs de dindes vers la production de poulets (250 à 300 000 poulets /semaine) dont la grande majorité est abattue en Belgique.

Côté porcin, « des accords politiques ont été trouvés entre les deux principaux groupements pour une fusion prochaine », annonce Louis Ringô. En attendant, Suidéal et ABS, les deux principaux groupements du Nord-Pas-de-Calais (400 000 porcs/an) constitueront « une union à parité » dès le 1er janvier 2007.« Plutôt que d’investir dans l’aval, nous préférons développer nos contrats », poursuit-il.

Contractualisation et partenariats pour une plus grande sécurisation des débouchés à terme, tels sont les maîtres-mots des responsables du groupe coopératif du Nord-Pas-de-Calais. Unéal avait déjà renforcé un premier partenariat dans les appros en intégrant la Sicapa de Saint-Quentin, centrale d’achats appros dont les principaux associés sont des coops de Picardie : Axion, BGCA, Cerena, Hubeau et Oceal. Le groupe vient aussi de prendre 10% dans le capital de Syral, le n°4 de l’amidonnerie-glucoserie, il est également présent dans le malt (Malteurop), l’amidon (Roquette et Amylum) et dans le bioéthanol avec Tereos à côté des principales coops du Nord de Paris réunies dans BENP Lillebonne.

Valoriser la collecte céréalière

Objectif affiché par Unéal : que la plus grande majorité de sa collecte céréalière (1,578 M de tonnes) puisse être valorisée dans la transformation. Les partenariats développés avec Tereos d’un côté, les coopératives de Picardie de l’autre, préfigurent à terme une nouvelle organisation inter-coopérative au nord de Paris, faite plutôt de nouveaux partenariats et d’alliances que de nouvelles fusions !

Avec un CA de 315,6 M EUR en baisse de 7% à la suite des mauvais rendements céréaliers, Unéal dégage néanmoins un résultat net de 7,84 M EUR, grâce notamment à une baisse de 2 M EUR des frais de personnel. Quant au CA du groupe, il s’établit à 587,6 M d’euros et dégage un résultat net, part du groupe, de 10,4 Meuros. « C’est un niveau de résultat jamais connu pour Unéal depuis sa création en 2002. Cela démontre que la fusion A1-Hauts de France est totalement digérée », conclut Louis Ringô.

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