Une table ronde « explosive » au congrès de la FNB
Une table ronde « explosive » attend les congressistes de la Fédération nationale bovine (FNB), jeudi à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). En présentant ainsi l'ordre du jour de son assemblée générale, le président Pierre Chevalier fait référence à l'intervention de Klaus-Dieter Borchardt, chef de cabinet adjoint de la commissaire européenne à l'Agriculture. Le thème de cette table ronde porte sur « un contexte bouleversé, de nouveaux défis à relever : l'élevage bovin dans la Pac de demain ». On se souvient des remous provoqués par un autre responsable bruxellois lors d'une AG du Syndicat national de l'industrie des viandes (Sniv). Rainer Nagel, en charge des marchés de la viande à la Commission européenne, avait déclaré, il y a deux ans, que l'objectif de Bruxelles était de faire baisser la production bovine en Europe et de réduire la protection tarifaire aux frontières dans les années à venir. A la veille du bilan de santé de la Pac, les éleveurs de bovins ne sont sûrement pas disposés à entendre le même refrain. L'occasion leur sera donnée de réclamer la prolongation du couplage de la Prime au maintien du troupeau de vaches allaitantes (PMTVA). Sur ce point, le président du comité de coordination de la FNSEA Xavier Beulin devrait se montrer moins ferme. Son patron Jean-Michel Lemétayer a récemment affirmé qu'il « ne ferme pas la porte au découplage total », au nom du pragmatisme et en considérant que la politique agricole doit être avant tout une politique économique. Le président de la FNB Pierre Chevalier, estime aussi qu'il faut ouvrir un « véritable » débat au sein de la FNSEA à ce sujet. Mais, l'idée du découplage total ne lui convient guère. « Selon les études en notre possession, découpler la PMTVA conduirait à la disparition de 1 million de vaches sur 4 millions détenues en France », avance-t-il.