Une semaine pour faire connaître la pintade
Quelle viande de volaille allie une texture mœlleuse, du caractère et une peau fine qui restera rarement dans l’assiette ? Cette viande est la pintade. Elle a conquis toutes les formes de restauration. Brasseries, restauration d’entreprise et gastronomique, aucun circuit n’oublie cette espèce qui représente, estime le Comité interprofessionnel (CIP) 7 % des achats globaux de volaille. Un tiers de la consommation de pintade se fait en RHD.
La pintade reste le parent pauvre dans la grande distribution où elle ne représente que 2 % des achats de volailles. La GMS ne la met vraiment en valeur qu’à l’occasion de fêtes. Le CIP se félicite de ce positionnement festif et de l’explosion des labellisations de chapons de pintades ; elles ont été multipliées par 16 depuis 1994. Ce positionnement a aussi favorisé le développement de farcis, notamment de pintades demi-désossées farcies auxquelles s’ajoutent désormais les cuisses désossées et suprêmes farcis.
Plumes noires mouchetées de blanc
Le CIP ne se satisfait pas des ventes de fin d’année en GMS et compte bien reprendre cette année sa place d’avant la crise médiatique de la grippe aviaire. Rendre la pintade plus présente dans l’esprit des consommateurs ; tel est l’objectif de la « Semaine de la pintade » dont la première édition est prévue du 5 au 15 octobre. Pendant 10 jours, la pintade sera mise en avant dans les circuits traditionnels et les GMS grâce à la présence d’animateurs et d’éleveurs. Les commerçants disposeront bientôt d’une plaquette intitulée « La Pintade : mieux la connaître pour mieux la vendre ».
De son côté, le consommateur découvrira dans la presse cette belle volaille, dont les plumes noires mouchetées de blanc serviront de signalétique (un packaging spécifique est à l’étude). Recettes et informations nutritionnelles ne manquent pas. Une enquête réalisée lors d’un salon de l’Agriculture montre qu’on achète de la pintade « pour changer ». La filière a produit l’an dernier 366 000 pintades standard, 144 000 pintades Label Rouge et 180 000 chapons. Les découpes ont pris du retard par rapport aux autres volailles, mais elles représentent aujourd’hui 35 % des abattages contrôlés, dont 50 % des abattages de pintade standard. La restauration en rafle une grande partie mais les abatteurs ne demandent qu’à voir les ventes décoller en grandes surfaces pour en produire davantage. Si le prix au kilo est plus important que pour le poulet, celui de la portion n’est pas forcément plus élevé, argumentent-ils.