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Une semaine de baisse en continu

La baisse persistante des cours des céréales est liée à des conditions météorologiques plus favorables au développement des cultures en Europe. Les fonds sont incités à liquider leurs positions, ce qui accentue encore la tendance baissière.
Période du 14 au 20 juin. Depuis notre dernière chronique, les prix sur le marché céréalier ont poursuivi la baisse entamée la semaine précédente, que ce soit sur les marchés à terme de Chicago, sur Euronext, mais aussi sur le marché physique français. Les principaux facteurs de baisse sont la persistance de conditions météorologiques plus favorables au développement des cultures dans le nord de l’Union européenne, et en particulier dans les cultures tardives du nord de la France, la perspective du retour en force de l’origine mer Noire sur le marché mondial, voire communautaire, et les difficultés financières au sein de l’UE, même si le problème grec semble en voie de règlement. La baisse des prix du pétrole s’est ajoutée à celle des matières premières agricoles, incitant les fonds à liquider leurs positions, accentuant encore la tendance baissière.

Stimulation de la demande de blé

Le côté positif de cette baisse, pour le blé, est la stimulation de la demande de la part des pays importateurs, la France en ayant bien profité avec les deux grosses ventes à l’Algérie fin mai et début juin, portant en tout sur 900 000 tonnes. S’y ajoutent une vente de 60 000 tonnes à l’Égypte (sur laquelle il ne faut pas trop se réjouir outre mesure car la Russie n’y participait pas pour cause d’embargo) et, sans doute, une participation à l’achat par l’Arabie Saoudite de 360 000 tonnes de blé d’origines américaine et européenne.
Entre le 15 et le 20 juin, le cours du blé tendre nouvelle récolte, qualité standard, rendu Rouen, est passé de 220 à 212 euros, celui de l’orge fourragère de 204 à 192 euros et celui du maïs nouvelle récolte, Fob Rhin, de 235 à 230 euros.
Il n’est cependant pas besoin de remonter bien loin pour se faire une idée de la volatilité du marché puisque le 10 juin, le blé nouvelle récolte, rendu Rouen, cotait 235 euros, soit un recul de plus de 20 euros en 10 jours. Le mouvement de baisse semble donc se ralentir ces derniers jours, du moins sur le marché européen, car le recul des prix se poursuit à Chicago.

Risque d’arrivée massive d’orge et de blé fourragers en Europe

Le blé a entraîné dans son courant baissier les autres céréales, à commencer par l’orge fourragère dont les disponibilités nationales ne seront pourtant pas abondantes. Mais la pression de la production de la zone mer Noire est d’autant plus menaçante que le dernier comité de gestion céréales à Bruxelles a reconduit jusqu’à la fin de l’année la suspension des droits de douanes sur les contingents tarifaires d’orge et de blé de moyenne qualité ; la mesure n’avait pas eu de grande portée cette campagne, vu le faible potentiel exportable de cette région ; il n’en sera pas de même en 2011-2012, avec le risque d’arrivée massive dans l’Union européenne (et peut-être même en France) de ces deux céréales fourragères.

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