Aller au contenu principal

Une offre pesante, mais quelques opportunités

Dans l'attente du nouveau rapport de l'USDA qui devait revoir en hausse la production mondiale de maïs, l'alourdissement du marché céréalier se poursuit. Malgré les problèmes de qualité, le blé français ne s'en tire pas mal à l'export.

Période du 4 au 9 septembre. Le marché céréalier reste dominé par l'importance de l'offre à tous les niveaux – monde, mer Noire, Union européenne, France – et fonde ses fluctuations de prix sur des facteurs périphériques dont la situation géopolitique, les annonces de cessez-le-feu en Ukraine, régulièrement remises en question. Le weather market commence aussi à être invoqué avec les premières rumeurs sur la menace de gel précoce sur le continent nord-américain.

Tout cela peut avoir des conséquences ponctuelles sur les prix, mais ne remet pas en cause les lourds fondamentaux que nous rappelions dans notre dernière chronique et que ne devait pas démentir le nouveau rapport de l'USDA. Le rebond qui s'est produit à Chicago en fin de semaine dernière aura été éphémère.

Compétitivité assurée par un euro faible

Pour ce qui est du marché français, c'est le point de FranceAgriMer sur la récolte nationale qui retiendra l'attention. On espère qu'il sera moins pessimiste que prévu et qu'une part suffisante de la moisson répondra aux besoins de nos clients des pays tiers. Pour l'instant, les chargements dans les ports français, en direction de l'Algérie et du Maroc sont réguliers et une première vente de 60000 tonnes à l'Égypte est rassurante, la compétitivité du blé français étant assurée par un euro faible et des prix concurrentiels par rapport à ceux de la mer Noire. Cependant, les cours sur Euronext s'affichaient en clôture, le 8 septembre, en baisse de 1,75 euro, testant la zone de support de 170 euros. Le blé meunier rendu Rouen cotait en baisse à 165 euros, avec des ajustements nets en fonction des qualités. Outre des embarquements plutôt satisfaisants, les tirages certificats se maintiennent au niveau de l'an dernier.

En ce qui concerne l'orge, le dynamisme est présent à l'export grâce à la forte demande chinoise ; à la fin août, les chargements vers cette destination atteignaient déjà quelque 300 000 tonnes, soit le triple des réalisations de toute la campagne précédente. On cotait le rendu Rouen, le 9 septembre, 147 euros.

La conjoncture est plus inquiétante pour le maïs dans un marché manquant de vendeurs en ancienne récolte et une grande prudence des utilisateurs en nouvelle récolte. La baisse s'est donc installée, faisant écho à la tendance de Chicago, mais se justifiant surtout par la perspective de fortes disponibilités européennes et nationales et de la pression de la concurrence ukrainienne. À la date du 5 septembre, les demandes de certificats d'importation atteignaient 2 millions de tonnes.

Les plus lus

Extrait de l'infographie : Viande et volaille, des filières en crise
L'infographie sur la crise des filières viande et volaille en France

La production a reculé ces quinze dernières années dans toutes les filières animales. Les habitudes de consommation évoluent,…

Camion de la Cooperl
La Cooperl donne un coup au financement du Marché du Porc Breton

La FRSEA Bretagne et la FRSEA Pays de la Loire accusent la Cooperl de mettre à mal l’ensemble des outils collectifs utilisés…

Vaches dans la prairie
Comment vont évoluer les coûts de production de la viande bovine en 2024 ?

Si les prix des gros bovins restent élevés, ils ne sont pourtant toujours pas rémunérateurs pour les éleveurs. Les coûts de…

rayon charcuterie en supermarché avec consommatrices
Baisse des achats de viande et volaille : quelles catégories s’en sortent en 2023

Dans un rayon viande et volaille assez morose en 2023, plombé par l’inflation, le poulet affiche tout de même des progressions…

deux conteneurs, un peint du drapeau de l'union européenne, l'autre peint avec le drapeau chilien.
Accord de libre-échange UE Chili : ce que ça change pour les produits agricoles

Le Parlement européen a voté l’accord de libre-échange avec le Chili. Il est fortement redouté par la volaille

emballage alternatives végétales
La contre-attaque des alternatives végétales françaises

Si la filière viande s’est réjouie du décret interdisant steak et merguez végétaux, les entreprises françaises des…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 704€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio