Une niche de sel de bouche pour les Salins de l'Aude
L « es Salins du Midi ne voyaient pas d'un bon œil la remise en service de ces installations qu'ils avaient sacrifiées », confie Patrice Gabanou, qui pilote la nouvelle aventure des Salins de l'Aude. Depuis la reprise, l'activité est divisée en deux pôles, l'un, à vocation industrielle, fournit du sel destiné à assurer la viabilité hivernale sur les routes, l'autre a développé une petite activité de sel de bouche en parallèle de productions ostréicoles. « Autrefois, le roquefort était fait avec du sel de La Palme », rappelle-t-il. Avec quelque 50 t produites par an pour l'alimentation, les Salins de l'Aude ne se sont pas encore attaqué à ce marché. « Notre offre est composée de plusieurs produits, depuis la fleur de sel jusqu'au gros sel en passant par les sels aromatisés. » Le tout dans des conditionnements divers, depuis le moulin jusqu'au sac en toile de jute et aux boîtes en bois. « Nous avons également un nouveau produit, du sel liquide, qui est un concentré d'eau de mer. 50 tonnes ce n'est pas beaucoup, mais c'est une production qui est très bien valorisée. » La vente s'effectue dans la boutique de produits régionaux des salins, et dans un réseau de boutiques alentours. Patrice Gabanou et son équipe sont pour l'heure occupés à remettre en état les 800 ha de parcs à sel à Gruissan et La Palme inutilisés pendant une dizaine d'années. Les deux sites devraient produire 25000 t de sel cette année, avec un objectif à terme de 35000 t. Le sel de bouche n'est qu'une goutte d'eau, salée, dans cette production, mais l'agroalimentaire, dans le futur, pourrait bien être une piste de développement.