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Une filière porcine en agriculture raisonnée

La démarche voit le jour en Touraine. Elle vise à promouvoir une production pérenne.

Une marque de viande porcine issue de l’agriculture raisonnée vient de naître. Deux magasins Carrefour et Auchan ont débuté sa commercialisation, la semaine dernière à Tours (Indre et Loire). Le Groin d’Or est lancé par l’Association Porc de Touraine, en partenariat avec l’abattoir Achard Clément. Une de ses particularités est la mention du nom de l’éleveur sur l’emballage. Le consommateur est invité à visiter les exploitations sur internet.

« Notre démarche s’inscrit dans le prolongement de la création d’une autre marque, Le Roi Rose, destinée aux artisans, souligne Pascal Berhault, animateur de l’association. Le Groin d’Or est la première filière porcine issue de l’agriculture raisonnée. Il s’agit de viser la grande distribution et essentiellement le rayon libre-service. » Pour l’heure, quatre élevages sont concernés, représentant 30 000 porcs par an. Les ambitions se limitent à la grande région Centre, avec une extension possible en région parisienne.

Quatre éleveurs pour démarrer

« Sur les onze éleveurs de l’association, quatre sont aujourd’hui qualifiés Agriculture raisonnée, les autres devant suivre d’ici peu,signale le président Jean-Michel Aumond. Nous sommes tous des naisseurs engraisseurs et fabriquons tous nos aliments à la ferme, à partir des céréales de Touraine ou des départements limitrophes. » Sur ce dernier point, le cahier des charges prévoit une exception en cas de conditions climatiques extrêmes. « Notre souhait est de promouvoir une agriculture pérenne, qui respecte les citoyens et l’environnement,poursuit-il . Se qualifier Agriculture raisonnée est un bon moyen de mettre ces différents points en valeur, en différenciant le produit. »

L’abattoir Achard Clément, situé à Châtellerault (Vienne), travaille depuis cinq ans avec l’association. Son pari est de miser sur un produit respectueux de l’environnement, tout en assurant un rapport qualité prix abordable, qui repose sur un système de traçabilité performant. « En conservant le tatouage sur chaque pièce de l’animal, nous sommes capables, lors de la découpe, d’identifier de quel élevage vient le cochon », déclare Stéphane Latus, directeur de l’établissement. Tous les porcs ne peuvent prétendre accéder à la filière Groin d’Or, même s’ils sont produits en respectant le cahier des charges. Un tri sur la qualité est effectué à l’abattoir. Il porte sur le poids de carcasse (80 à 95 kg), la conformation et l’état d’engraissement (61 de Taux de viande maigre au minimum).

Les producteurs de Porc de Touraine ne veulent pas s’arrêter là pour valoriser une agriculture pérenne. Leurs projets comprennent aussi l’utilisation dans les aliments pour porcs de tourteau de colza issu de la filière des biocarburants, la mise en place de systèmes de valorisation des effluents. C’est maintenant au tour des consommateurs d’apporter un « soutien dynamique à l’économie locale ». La proposition figure en toutes lettres sur l’emballage du produit.

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