Une entreprise franco-belge très dynamique
Quick plus fort que McDonald’s. C’est en tout cas la conclusion que l’on peut tirer de l’examen des cours des deux enseignes de restauration rapide sur un an. Le Franco-Belge Quick a vu son action passer de 5,75 à près de 14 euros (+143%), affichant une progression supérieure au titre du géant du hamburger McDonald’s, qui est « seulement » passé de 23 à 26 dollars sur la même période. Après des exercices 2001 et 2002 déficitaires, la chaîne de restauration franco-belge a renoué avec les bénéfices en 2003 et traverse depuis une période plutôt heureuse. Dans son rapport annuel, Quick a ainsi annoncé avoir atteint ses objectifs, c’est-à-dire retrouver le profit, réduire sa dette et redresser le groupe. Des perspectives atteintes avec un CA 2003 de 696,9 millions d’euros (+2,7% versus 2002) et un bénéfice net de 12,9 millions d’euros. Le groupe administré par Jean-Paul Brayer tire les fruits de sa stratégie, initiée en 2001, de rationalisation du nombre de restaurants. Les sites structurellement non rentables ont été fermés, et l’expansion plus contrôlée : 3 restaurants seulement ont vu le jour en 2003, et Quick table sur une croissance maîtrisée de 8 à 10 unités en 2004. De quoi redorer le blason de l’entreprise et dynamiser son cours en bourse. D’ailleurs le 24 juin dernier, des investisseurs susceptibles de participer au développement de Quick ont pris contact avec la société, sans que celle-ci ne souhaite apporter plus de précision. Mais son redressement spectaculaire n’est sans doute pas étranger à cet intérêt soudain.