Une cuisine centrale pour Trith-St-Léger
«Nous avons fait le choix du renforcement du service public, de la maîtrise des prix et de la qualité des repas. Nous voulions aussi que les enfants de notre commune disposent chaque jour d’un repas équilibré de qualité », insistait Norbert Jessus, maire de Trith-Saint-Léger (59), au moment d’inaugurer sa nouvelle cuisine centrale le 7 décembre dernier.
En réfléchissant à la modernisation de son premier équipement datant de 1974, cette commune de 6 500 habitants avait le choix : soit concéder la restauration communale à une entreprise privée, soit investir dans un nouveau bâtiment. Le choix a très vite été fait : la commune s’est prononcée pour l’implantation d’une nouvelle cuisine centrale et l’appel d’offres lancé en 2003. Pas moins de 20 sociétés ont postulé à la construction de cet équipement « high tech » qui garantit sécurité et traçabilité des fabrications dans un bâtiment moderne, ergonomique et esthétique.
Objectif : servir 1 habitant sur 2 d’ici trois ans
« C’est le nouveau vaisseau amiral de la restauration scolaire communale », expliquait Yves Lefevre, homme orchestre et responsable des douze salariés de cette nouvelle unité. Dans les communes, de tels outils se font de plus en plus rares, mais Trith-Saint-Léger a choisi « la qualité des repas à un prix maîtrisé ». Yves Lefevre insiste également sur l’importance des approvisionnements en produits frais qu’il négocie lui-même chaque jour auprès des grossistes locaux et circuits spécialisés (Prodirest, Davigel…). Implantée dans un bâtiment ultramoderne de 1 100 m 2, la cuisine centrale permet la livraison de 850 couverts/jour, mais elle est dimensionnée pour en fournir 3 000 ! L’investissement global s’est élevé à 3 millions d’euros, dont 1,45 million d’euros pour le bâtiment et 442 600 euros pour le matériel. Elle fournit les six écoles de cette commune du Valenciennois, mais prépare déjà la fourniture de repas aux maisons de retraite ainsi qu’aux entreprises de la commune, avec pour objectif à moyen terme de servir un habitant sur deux d’ici trois ans. Six chambres de stockage, une pièce de cuisson équipée des matériels les plus modernes et la mise sous barquettes permettent en un minimum de temps de distribuer chaque jour les 850 repas élaborés de 7 h 30 à 9 h 30.
La commune veut également utiliser sa cuisine centrale comme vecteur d’éducation nutritionnelle, de sensibilisation et d’éducation à « une bonne alimentation », en démontrant à ses 6 500 habitants qu’il est possible de manger équilibré tout en se faisant plaisir à moindre coût. Aujourd’hui, pour quatre plats proposés, le prix de revient matière sortie cuisine centrale est de 2,30 euros.